La situation des droits humains se détériore au Sahara occidental occupé par le Maroc. Des ONG et l'ONU s'indignent contre ces agissements contraires à la Charte des Nations unies par le régime marocain du Makhzen. Dans ce sens, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a lancé – lors de la présidence du comité chargé de surveiller et de soutenir les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines – un appel où il exhorte la communauté internationale à la «mobilisation pour dénoncer les politiques répressives de l'occupation marocaine à l'égard des prisonniers politiques sahraouis et briser le siège imposé aux territoires sahraouis occupés». Ghali a appelé «tous les Sahraouis, où qu'ils se trouvent, à se mobiliser et à organiser des manifestations et des marches de solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis afin de dénoncer les politiques répressives et terroristes de l'Etat d'occupation marocain et de briser le siège imposé aux territoires occupés de la République sahraouie», et d'ajouter : «Il est important de participer à cette campagne (de mobilisation) en signe de solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis et pour mettre en évidence leurs souffrances, en l'absence d'un mécanisme de surveillance international», a indiqué l'agence de presse sahraouie SPS. La réunion avait soulevé la question des droits humains et l'évaluation du travail accompli aux niveaux national et international pour libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de souligner aussi la nécessité d'élaborer un plan d'action commun pour atteindre cet objectif, selon les sources proches de la présidence sahraouie. De son côté, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor, a appelé à «mettre fin à la répression contre les défenseurs des droits humains sahraouis, après l'agression physique dont a fait l'objet la militante Mahfouda Bamba Lafkir de la part des agents de police marocains», et d'ajouter dans le même sillage : «J'ai appris des nouvelles inquiétantes, selon lesquelles des agents de police marocains ont physiquement agressé et blessé Mahfouda Bamba Lafkir, défenseur des droits humains du Sahara occidental, le 16 mars 2025.» Pour rappel, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (Codesa) avait publié une déclaration dénonçant une «une attaque perpétrée par les forces d'occupation marocaines contre Mahfouda Bamba Lafkir et la journaliste Salha Boutanguiza», soulignant qu'il s'agissait d'un «acte de représailles contre les deux militantes sahraouies pour leur plaidoyer en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Cela constitue une véritable menace pour la vie, l'intégrité physique et la sécurité personnelle de tous ceux qui luttent et défendent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, en particulier ceux qui surveillent, documentent et signalent diverses violations du droit international et du droit international humanitaire au Sahara occidental», a affirmé le Collectif (Codesa). Par ailleurs, la question sahraouie bénéficie du soutien international d'une manière très massive. Dans ce sens, l'Université de Saragosse accueillera, en avril, un évènement de sensibilisation à la cause sahraouie. Cet événement de sensibilisation «à la cause sahraouie sera organisé le 3 avril prochain au campus universitaire de Saragosse (nord-est de l'Espagne), a annoncé le site espagnol AraInfo», précise la même source. Idem pour l'université de Cadix espagnole, qui va accueillir une série de conférences sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental occupé. La série des conférences sera organisée, selon une source sahraouie, par «le Laboratoire de droit international sur le Sahara occidental (LabSahara) de l'Institut universitaire de recherche sur le développement social durable (Indess). Cette série se compose de quatre sessions consacrées à l'analyse de la situation dans le territoire occupé, notamment celle des droits de l'homme et son évolution dans le contexte international actuel sous différents angles», affirme-t-on.