Tout au long de son séjour parmi nous, le président de l'Iaaf est resté intransigeant sur cette question. Tout porte à croire que Toufik Chaouch Teyara va retrouver son poste de président de la Fédération algérienne d'athlétisme et les membres de son bureau fédéral rétablis dans leurs droits. C'est, en effet, ce qui semble être sorti de la visite de 24 heures, que le président de la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf), M.Lamine Diack, vient d'effectuer dans notre pays. Une visite inattendue, puisque annoncée au tout dernier moment, à la veille de l'arrivée à Alger de M.Diack. Justement, on a beaucoup spéculé sur les raisons qui ont mené le président de l'Iaaf à venir chez nous. On est allé jusqu'à dire que c'est sur sa demande qu'il a été accueilli à Alger. L'information était, bien entendu, fausse mais démontre que les mauvais génies, qui pullulent dans certaines sphères, ne manquent vraiment pas d'audace pour faire passer leurs idées. Ce sont ces mauvais génies, qui ont constamment fait du mal au sport algérien, notamment dans les années 1990 où on avait fait élire le plus bref des présidents de fédération, celui du football, «démissionné» de son poste par la Fifa au bout d'un mois, parce que élu, suivant un processus que l'instance internationale avait estimé irrégulier. La visite de M.Diack, ce dimanche, est intervenue suite à la demande de son ami le Nigerian Amos Adamo, membre de l'Union des confédérations sportives africaines (Ucsa) et de la Confédération africaine de football (CAF). Ce dernier était à Alger, le 13 novembre dernier, lors de la réunion organisée par le MJS sur les relations entre les gouvernements africains et les Fédérations sportives internationales. C'est ce jour-là qu'était tombée l'information indiquant que la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) venait d'être suspendue par l'Iaaf. On a, donc, profité de la visite de M.Adamo pour voir s'il était possible qu'il intervienne auprès de M.Diack pour que l'Iaaf revoie sa position. Le Nigerian n'a apparemment pas réussi, puisque l'instance internationale est restée intransigeante sur la suspension mais il a pu convaincre son ami de venir en Algérie. Du reste, il était à Alger pour accueillir le président de l'Iaaf, ce dimanche. Un président qui avait été précédé, la veille, par son directeur de cabinet Cheikh Fall Thiaré. Cette visite a, bien sûr, été dominée par la question de la suspension de la FAA à l'échelle internationale et des motifs qui ont conduit à cette sanction, à savoir la non reconnaissance par l'Iaaf de la suspension de M.Toufik Chaouch Teyara et de son Bureau fédéral par le MJS et des statuts de la Fédération algérienne. Tout au long des entretiens qu'il a eus avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, M.Diack avait, à ses côtés, son directeur de cabinet et M.Djamel Si Mohamed, membre algérien du Comité exécutif de l'Iaaf, celui-là même dont les nouveaux statuts de la FAA ne lui reconnaissent pas le droit de siéger au Bureau fédéral de la FAA alors que l'Iaaf le recommande. Selon ce que nous avons appris, M.Diack a réitéré au ministre de la Jeunesse et des Sports que la levée de la suspension de la FAA par l'Iaaf passait par un préalable, qui était la réhabilitation de M.Toufik Chaouch Teyara à la tête de la Fédération algérienne d'athlétisme. Devant une telle intransigeance, il n'y a pas tellement à tergiverser. Dans l'intérêt du sport algérien, si l'on veut que l'athlétisme revienne sur la scène internationale, il n'y a que cette décision à prendre. Ce qui laisse à penser que la suspension de M.Chaouch Teyara, sur le plan national, n'est plus qu'une question de jours. Ce qui voudrait dire que le président et le Bureau fédéral, qui ont été élus récemment à la tête de la FAA doivent se soumettre et quitter leur poste. En outre, il aurait été décidé que M.Si Mohamed soit celui qui suivra les recommandations de président de l'Iaaf et aille jusqu'à préparer une autre assemblée générale élective de la FAA. M.Diack, qui est reparti pour Monaco hier matin, a fait savoir qu'il allait contacter tous les membres du Comité exécutif de l'Iaaf pour leur parler de cette rencontre et qu'au plus tard, ce jeudi, il fera connaître par écrit les dispositions qu'il faudra respecter si l'on veut que la suspension de la FAA soit levée. Tout ce scénario démontre que l'on a perdu du temps pour rien. Dans toutes ses correspondances, M.Diack avait fait état de la même volonté de ne pas céder sur des principes de droit. On va certainement remettre Chaouch Teyara en poste à la tête de la FAA. C'est la logique qui le veut, mais aussi la réglementation qui indique qu'on ne peut sanctionner quelqu'un sans attendre le verdict de la justice, quand on lui reproche quelque chose.