Il a relevé, en outre, la nécessité de la création des lois obligeant les juges à accepter les expertises de la police scientifique. Au grand bonheur des éléments de la Sûreté nationale, le patron de la Dgsn annonce que le statut particulier devant séparer la corporation de la police de celle de la Fonction publique est fin prêt, et sera bientôt soumis à la signature. M.Ali Tounsi qui a beau réaffirmer son engagement à doter la police algérienne d'un statut particulier, s'est abstenu de fournir davantage de détails comme par exemple, l'échéance de l'entrée en vigueur de ce projet. Il s'est contenté tout juste de dire que ce «statut est prêt à la signature», a-t-il noté lors de la cérémonie de la célébration de la 34e Journée de la police arabe qui s'est tenue, lundi dernier, à Alger. Cependant, et devant l'insistance des journalistes, M.Tounsi finira par ajouter que «ce statut va demander beaucoup plus aux policiers en termes de servitude et de sacrifices, et en contrepartie, il va consacrer la prise en charge du gouvernement en matière de révision du salaire du policier et de son statut familial». Le patron de la Dgsn a déjà souligné, dans ses déclarations faites par le passé, que le statut particulier de la police sera «plus exigeant» envers le policier dans le domaine de la formation et dans l'accomplissement de ses missions. Le Dgsn avait, en effet, précisé que le nouveau statut consolidera l'engagement du policier à servir les citoyens et le pays de jour comme de nuit au risque de sa vie. L'élément de la Dgsn doit aussi s'engager, dans le cadre de sa mission, «à suivre toutes les formations que le commandement choisira et être apte à travailler à travers toutes les parties du territoire national», avait encore ajouté le n°1 de cette institution. D'autre part, et à une question sur l'élargissement des effectifs de la police, M.Tounsi a souligné que ce corps de Sécurité publique devrait compter en son sein quelque 200.000 éléments d'ici les trois à quatre années à venir. Et pourquoi cette volonté de renforcer l'effectif de la police? A cette question, M.Ali Tounsi rétorque qu'«en matière de sécurité des personnes et des biens, on n'est jamais satisfait». En effet, l'Algérie, déjà suffisamment terrassée par le fléau du terrorisme ayant sévi dix années durant, et ayant laissé des séquelles indélébiles auprès de nombreux citoyens, se retrouve, aujourd'hui, en proie à une montée exponentielle de la délinquance et du crime organisé. Face à cette nouvelle menace, il s'avère nécessaire de renforcer les rangs de la police à même de garantir une stabilité économique du pays et d'assurer une parfaite cohésion sociale. Lors de la cérémonie de lundi dernier, tenue à l'Ecole de police de Chateauneuf, le directeur général de la Sûreté nationale a relevé, en outre, la nécessité d'élaborer des lois obligeant les juges à accepter les expertises de la police scientifique. A ce sujet, M.Tounsi a expliqué que depuis la création du Laboratoire de police technique et scientifique, avec tous ses départements dont l'ADN et les empreintes digitales, «la justice n'est pas tenue de prendre en considération nos expertises, d'où, a-t-il dit, l'importance de la création de lois obligeant les juges à tenir compte de nos rapports techniques et scientifiques».