Dans cet entretien, Omar Dabo, également meilleur buteur du championnat dans sa première partie de l'aller, parle de la JSK, de la phase retour ainsi que de son rendement depuis sa venue à la JSK. L'Expression: Personne ne s'attendait à ce que la JSK termine la phase aller à la deuxième position, après un début très difficile. Personnellement, pensiez-vous que votre équipe est capable de réussir ce résultat? C.O.Dabo: Disons plutôt que personne ne s'attendait à voir la JSK à la dernière place, mais pas le contraire. Quand j'entendais dire que la JSK jouera en deuxième division la saison prochaine, cela me donnait l'impression qu'il s'agissait d'un petit club. Certes, je suis nouveau dans le club, mais la JSK a une réputation internationale. Nous avons vécu des moments très difficiles, nous n'arrivions pas à gagner et à enregistrer le déclic, mais ce n'est pas pour autant qu'il fallait dire que l'équipe finirait la saison parmi les dernières. Personnellement, je n'ai jamais douté. J'ai toujours dit, dans mes entretiens avec la presse, que nous allions nous ressaisir. Le temps m'a donné raison. Une fois enregistrée la première victoire, l'équipe a connu le déclic. Cela pour vous dire que je ne suis pas surpris de voir la JSK dans cette position. Encore, on avait la possibilité de faire mieux, si on avait gagné aujourd'hui (vendredi, Ndlr) face à l'OMR. Peut-on dire que l'arrivée de Aït Djoudi à la barre technique y est pour quelque chose dans le réveil de l'équipe? Comme je viens de le dire, l'équipe avait besoin d'une seule victoire pour se réveiller. Suite aux mauvais résultats enregistrés en début de saison, nous n'arrivions pas à nous libérer psychologiquement. Nous avions subi beaucoup de pression. L'équipe a connu son réveil et son déclic avec l'arrivée de Aït Djoudi et tant mieux! Je dis même qu'il a imprimé sa touche à l'équipe. Selon ce qui m'a été dit, c'est un fils du club et il connaît très bien la maison. C'est ce qui explique les bonnes performances de l'équipe. Nous avons, maintenant, un mois avant de reprendre avec les matches retour, nous allons nous préparer avec le coach pour entrer en force dans la compétition. On sent que vous êtes optimiste pour le reste du championnat, même si le leader a de fortes chances de terminer champion. Pensez-vous que la JSK a les moyens de jouer encore le titre? Oui, je le suis. Mais si je suis optimiste ce n'est pas parce que je le suis dans la vie. Non, ce n'est pas cela. Sache que mathématiquement, rien n'est encore joué. Il reste 14 matches à jouer, c'est-à-dire toute la phase retour. Donc, nous avons beaucoup de chance de nous rattraper. J'ai appris que l'année passée un écart de 14 points séparait la JSK de son dauphin, mais cet écart a été réduit à un point au dernier match du championnat. C'est juste un petit exemple pour vous illustrer mon point de vue. Donc, nous allons nous donner à fond lors des prochains matches pour empocher le maximum de points, tout en attendant les faux pas du leader. Pour votre première année sous les couleurs des Jaune et Vert, vous avez réussi à être le buteur de l'équipe et même du championnat. Quel est le secret de cette réussite? Il n'y a aucun secret. Je sais très bien ce dont je suis capable. Si les dirigeants de la JSK m'ont recruté, c'est dans le but d'apporter un plus à l'équipe. Ils savaient bien ce qu'ils faisaient. Dieu merci, je me donne à fond sur le terrain. A chaque fois que j'ai l'occasion de marquer, je le fais. Maintenant je suis le meilleur buteur du championnat, tant mieux pour moi. Je promets aux supporteurs d'être plus efficace à la phase retour. Un dernier mot pour les supporters. Dès mon arrivée à la JSK, j'ai vite constaté que nos supporters étaient de vrais connaisseurs du foot. Ils ont soutenu leur équipe dans les moments difficiles. Puis, ils sont habitués à des titres, ils ne se contentent pas de jouer le milieu du tableau. Ils exigent les résultats. Ce qui est tout à fait logique. C'est de leur droit de nous demander des victoires. Je leur demande juste de nous soutenir encore plus fort dans les matches à venir, et nous ferons tout pour les rendre heureux.