Les négociations se poursuivent avec les autres partis, selon Salah Goudjil. Le FLN semble fructifier les négociations qu'il mène avec les autres partis politiques. Le Parti des travailleurs (PT) a annoncé sa décision de céder ses voix au FLN. Les élus du PT se comptent seulement dans les APW, rappelle-t-on. C'est également le cas pour le Parti du renouveau algérien (PRA). Selon Salah Goudjil, membre du secrétariat de l'instance exécutive du FLN et chargé des relations avec les partis politiques, le PRA a donné son quitus. «Mais les négociations se poursuivent avec les autres», soutient-il. Il s'agit là des alliances au sommet qui sont traitées avec les partis politiques pour permettre au FLN de rassembler le maximum de voix pour les sénatoriales de jeudi. En parallèle, le FLN a ouvert la voie à ses élus afin de leur permettre de mener à bien les négociations locales et sceller les alliances qu'ils jugeront utiles. Elles concernent et les partis et les indépendants qui sont très nombreux. Le FLN n'exclut aucun parti, ni aucun indépendant. «C'est cela l'apprentissage de la démocratie», confie Goudjil, «car au FLN, nous croyons à la démocratie». Le FLN sert de locomotive à une classe politique encore en herbe. Il se doit de donner l'exemple parce que tout converge vers le FLN. Et tout prend sa source au FLN. Goudjil estime que les alliances diffèrent d'une wilaya à une autre. «Le FLN a la majorité dans toutes les wilayas, y compris à Jijel, Annaba et Skikda», précise-t-il. Cela sous-entend que si El Islah veut rafler la mise dans ces trois wilayas, il devra composer avec les autres partis, y compris avec le FLN. Les schémas qui se dessinent supposent des alliances entre, d'une part le MSP et le RND, et le FLN avec le PRA et le PT, d'autre part, pendant que le FNA de Moussa Touati fait cavalier seul, le FFS a choisi de boycotter les sénatoriales. Le FLN a déployé ses superviseurs sur le terrain pour sensibiliser les élus et rassembler les voix au profit de ses candidats. Au FLN, on reconnaît à demi-mot, les manipulations de voix qui se font à l'insu de la direction du parti. La campagne de sensibilisation tourne autour de cet aspect qui n'est pas négligé. Loin de là. On comptabilise chaque voix et l'on fait semblant de ne pas voir les intrigues de coulisses. Chaque chose en son temps, dit-on avec un clin d'oeil au FLN. Il faut rappeler aussi que la crise aiguë qui a caractérisé le FLN pendant deux longues années a laissé la voie libre à l'administration pour s'ingérer dans ses affaires internes. Une fois qu'il sortira définitivement de sa crise, personne ne pourra lui confisquer ses voix. Au FLN, on est conscient des enjeux. «Nous l'avons enregistré», comme dirait Mehri, l'ancien SG du FLN.