Les quelque 110.000 jeunes diplômés concernés, auront droit à un minimum de respect pour leur long parcours universitaire. Les salaires des diplômés universitaires, travaillant dans le cadre des contrats de préemploi CPE, seront alignés sur le Snmg (Salaire national minimum garanti), soit à 12.000DA. C'est ce qu' a laissé entendre le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Saïd Anan, en marge de son passage au forum de la Chaîne III de la Radio nationale. En toute franchise. Anan a indiqué que le département, dont il fait partie, a demandé au gouvernement de revaloriser les salaires des jeunes recrutés dans le cadre du CPE du fait que les simulations financières ayant déterminé leurs montants actuels, ne sont plus adéquates. Ainsi, les quelque 110.000 jeunes diplômés concernés par cette revalorisation, auront droit, quand l'augmentation sera effective, à un minimum de respect pour leur long parcours universitaire. Parlant de la même catégorie d'employés, l' invité de la Chaîne III, a fait savoir que la titularisation de ces diplômés, devant intervenir une année après leur embauche, est sujette à des pratiques frauduleuses de la part des employeurs. Usant de tous les subterfuges et profitant du fait que les salaires de ces jeunes sont assurés par les caisses de l'Etat, ces employeurs, esquivent la titularisation de leurs employés précaires. Cela, ajoute-t-il, pour qu'on leur envoie d'autres diplômés qu'ils exploiteront tout comme les premiers. En guise de mesures contraignantes, Anan, a indiqué que le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, rompra toutes relations avec ces opportunistes. Situant le taux de chômage pour l'année 2006 à hauteur de 13.5%, l' hôte d'«En toute franchise», a dressé un tableau dés plus lumineux sur les exploits réalisés en matière de création d'emplois tous dispositifs confondus. Pas moins de 35.000 emplois ont été créés pendant la même année, dans le cadre du dispositif micro-entreprise, 80.000 dans le microcrédit, 21.000 dans les travaux d'utilité publique auxquels s'ajoutent les 40.000 emplois créés dans le cadre du CPE. L'intervenant a déclaré, dans la même lancée, que les dispositifs de création d'emplois Ansej, Cnac, Angem et autres, ont permis, au pays, depuis leur lancement, de créer plus de 200.000 emplois directs et de lancer près de 70.000 projets. Abordant le rôle des banques publiques dans cette démarche de création d'emplois, Anan a reconnu que les banques «marquent le pas», notamment pour ce qui concerne le dispositif Angem (microcrédit ne dépassant pas les 40.000DA). Un fait induit, selon lui, par le manque d'expérience caractérisant les banques algériennes en ce qui concerne la gestion de ce genre de crédits. Il faut dire, à ce sujet, que les mesures prises par le gouvernement pour absorber le phénomène du chômage, sont toutes mises sous la coupe des banques qui freinent, dans la plupart des cas, l'élan des jeunes entrepreneurs, et ce, malgré la création d'un Fond de garantie des crédits. M.Saïd Anan a fait savoir que la dynamique économique enclenchée dans le pays et la courbe descendante qu'affiche le taux de chômage depuis 2001, nous conduisent à situer ce dernier à l'horizon 2010, aux environs de 9% de la population active.