Les élections pour le Conseil de la nation approchent à grands pas et les partis, localement implantés montrent une espèce de fièvre assez compréhensible aussi bien pour les favoris que pour les autres. Ainsi, et, à tout seigneur tout honneur, c'est le parti majoritaire en Kabylie, le FFS, qui se signale, encore une fois, par le boycott de ce rendez vous électoral. Pour le premier parti de l'opposition, ces élections ne semblent guère être intéressantes dans la mesure où il se réserve pour les législatives et les locales. Le second parti, le RCD semble mieux préparé et a plus de chance pour son candidat alors que le FLN qui donnait l'impression de vouloir revenir, fortement, sur la scène régionale semble être divisé en trois blocs au moins. Les disciplinés qui suivent les orientations de la direction de ce parti et les ex-pro-Benflis qui veulent absolument marquer leur présence ainsi que le troisième groupe composé de déçus qui soutenaient le principe du candidat le plus représentatif. II est vrai que la candidate du FLN pour Tizi Ouzou est une dame qui ne semble guère avoir les faveurs de tous ses pairs du parti. Aussi, le FLN risque fort de céder ce poste au candidat du RCD. Le RND qui table sur un ancien administratif ne donne pas l'impression de pouvoir récolter le maximum de voix car ses alliés potentiels roulent chacun pour le candidat de sa formation et le parti de M.Ouyahia risque fort de se ramasser. Le PT, dont la direction nationale vient de signer une alliance avec le FLN va certes, donner la consigne à ses élus pour reporter leur voix sur ce parti mais comme au niveau de la wilaya ils ne sont pas très puissants alors que les jeux semblent faits. Seul le candidat du RCD apparaît comme celui qui peut fort bien ravir le poste car ce dernier, président de l'APC de Mekla, apparaît comme le seul politique de tous les candidats et il a déjà géré avec brio la commune de Mekla. Ce 28 décembre, bien des dents vont grincer, y compris dans les rangs des élus d'un même parti car les grands électeurs de ces partis semblent ne pas faire cause commune avec le candidat officiel de leur formation. Des militants de formation politique localement implantée tels le RND et le FLN semblent fébriles à l'approche de ce 28 décembre qui risque ainsi d'être assez chaud. Les coulisses commencent, et depuis un certain temps, à bourdonner et l'on s'attend à des alliances entre élus au-dessus des consignes des directions partisanes. Bien des surprises nous attendent pour ce 28 décembre.