Tout concourt à ce que ce parti participe aux prochaines élections, la rue semble attendre son oui. Le conseil national approuvera-t-il ce choix? Plus que les législatives, les élections locales semblent ne laisser personne indifférent. Certes, le mouvement citoyen a «décrété» le boycott des élections du 10 octobre, mais la commission Réflexion mise en place pour examiner les modalités techniques du rejet a préféré ajourner ses travaux, vu l'importance du sujet. Il est vrai qu'il s'agit de la gestion du quotidien du citoyen et du développement local. Si le législateur apparaît «loin» donc comme une personne dont on ne connaît pas réellement les attributions, le président de l'APC et l'élu APW, restent malgré tout, la locomotive de la commune. En Kabylie, les deux formations politiques ayant pignon sur rue, le FFS et le RCD, ont certes adhéré au principe du rejet des législatives, mais à ce jour elles ne se sont pas encore officiellement prononcées. Le FFS, lors de la réunion de son conseil national, le 25 juillet courant a décidé de recueillir, d'abord, la position de la base, avant que le conseil national extraordinaire, prévu pour le 1er août, ne décide. Cependant, la base de ce parti semble majoritairement prête à défendre l'idée de la participation. Pour de nombreux militants de ce parti, il n'est pas dans l'intérêt du FFS de priver, durant cinq ans, la population de «ses représentants authentiques». Comme beaucoup disent que «malgré les aléas et ils sont nombreux, les présidents d'APC du FFS s'en sont grosso modo, assez bien sortis...». Et les mêmes de souligner: «Ces gens-là (le FFS: Ndlr) ont au moins cette franchise et ce constant retour à la population». Certes aussi bien à Béjaïa, à Tizi Ouzou qu'à Bouira pour ne rester qu'en Kabylie, les citoyens approchés disent clairement que «cette fois-ci, le FFS doit s'impliquer!». Et dans ce cas, le parti de M.Hocine Aït Ahmed pourrait faire un tabac, ne serait-ce que dans la vallée est en Haute Kabylie, pour ne pas dire partout en cette région. Selon des sources généralement au fait de l'actualité nationale, «seul le FFS est en mesure de mener campagne en Kabylie». En revanche, les mêmes sources affirment que le FLN, même revenu aux affaires, «ne peut mener une campagne digne de ce nom, en Kabylie». Et de montrer comme preuve de leurs assertions la dernière campagne électorale, où seul le PT a pu réunir quelques personnes à Tizi Ouzou. En sus, la campagne électorale prochaine, si jamais le FFS participe, sera «une tribune idéale pour le mouvement citoyen. Le parti, hormis le concept de ârchs, défendant les mêmes idées que le mouvement...». Comme on insiste pour dire que « ni les députés ni les sénateurs ne sont en mesure de défendre le mouvement comme peuvent le faire et les présidents d'APC et les APW ». Et les mêmes sources d'aller plus loin en disant: «Au cas où les APC de Kabylie tomberaient dans l'escarcelle d'un autre parti y compris le parti majoritaire, le mouvement citoyen perdrait tous les appuis nécessaires».Tous les citoyens approchés se montrent aussi favorables à la participation du FFS. Il reste qu'il appartient au conseil national de ce parti de se prononcer, lors de la session du 1er août. D'ici à là, le wait and see.