L'exécution de Saddam Hussein ne cesse de susciter des réactions de par le monde. Contrairement au nouveau secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, le Coréen Ban Ki Moon, qui s'est contenté de déclarer être fermement contre l'impunité, sans pour autant condamner l'acte en question, la présidente du groupe de travail du Haut commissariat des droits de l'homme sur les détentions arbitraires à l'ONU, l'Algérienne Leïla Zerougui, a rappelé la position de l'ONU qui «reste opposée à la peine capitale et dénonce l'issue tragique d'un procès qui jette le trouble sur de nombreuses failles judiciaires». Cette position reflète, on ne peut mieux, la positon officielle algérienne qui a condamné l'exécution de Saddam Hussein. «L'Algérie regrette la mise à mort de l'ancien président Saddam Hussein le jour de l'Aïd El Adha, jour sacré, dont l'esprit originel, évocateur de sacrifice, s'est sublimé dans les valeurs du pardon, de la clémence et de la générosité pour tout le monde arabo-musulman» soulignait le gouvernement dans un communiqué. Apostrophé quant à l'opportunité de la pendaison de Saddam Hussein, le nouveau secrétaire général de l' ONU s'est contenté de dire que «la question de la peine de mort restait du ressort des Etats membres» avant d'émettre le voeu que ces Etats «respectent tous les aspects du droit international». Une réponse qui le met en porte-à-faux avec le représentant spécial de l'ONU en Irak, le Pakistanais, Ashraf Qazi, qui a déclaré que l'organisation onusienne «est fermement opposée à l'impunité et comprend le désir de justice ressenti par de nombreux Irakiens» et de préciser que l'ONU «demeure opposée à la peine capitale, même dans les cas de crimes de guerre, contre l'humanité ou de génocide».