Contact n Le nouveau Secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen, Ban Ki-moon, a entamé, hier, mardi, sa première journée aux Nations unies, avec une conférence de presse et une rencontre avec le personnel. «J'entre en fonctions à un moment difficile des relations internationales, du Darfour au Moyen-Orient, au Liban, l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord, sans compter les nombreuses autres crises qui troublent notre monde et la défense des droits de l'Homme et le renforcement des efforts pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)», a affirmé Ban Ki-moon devant la presse à New York, notant que la crise du Darfour (Ouest Soudan), est en tête de ses priorités. Ces menaces doivent appeler une réponse collective, en ayant recours à la sagesse et aux efforts collectifs, a-t-il souligné. Aucune personne, prise individuellement, y compris le Secrétaire général des Nations unies, aucun pays, quelles que soient sa puissance, ses forces et ses ressources, ne peuvent y répondre seuls», a-t-il fait remarquer, plaidant pour «un effort commun et appelant au soutien de tous». Ban Ki-moon, qui devait ensuite rencontrer le personnel de l'ONU, a dit qu'il avait été impressionné par le niveau de professionnalisme et de dévouement du personnel du Secrétariat, mais qu'il était déterminé à faire en sorte qu'il puisse mieux servir les Nations unies et réduire la méfiance qui touche depuis trop longtemps l'Organisation. Interrogé sur le type de relations qu'il comptait établir avec la presse, il a répondu qu'il encouragerait le personnel à communiquer avec la presse, estimant qu'il était important que les hauts représentants de l'ONU en particulier établissent un dialogue permanent avec la presse. «Malgré notre rôle essentiel en faveur de la paix, de la prospérité et du développement, nous avons été souvent sous-estimés et critiqués injustement», a-t-il souligné. Interrogé sur l'exécution de l'ancien président irakien, Saddam Hussein, il dit avoir demandé aux Etats membres de respecter le droit international humanitaire. «Saddam Hussein a commis des crimes odieux à l'encontre de la population irakienne. Il ne faudra jamais oublier les victimes de ses crimes», a-t-il indiqué, ajoutant : «Chaque pays choisit individuellement d'appliquer la peine de mort, mais j'exhorte chacun d'entre eux à appliquer l'ensemble du droit international humanitaire.» L'envoyé spécial du secrétaire général pour l'Irak, Ashraf Qazi, avait rappelé récemment que le respect du droit à la vie implique l'opposition à la peine de mort, même pour les crimes les plus graves. Sur le fondement du respect du droit à la vie, les Nations unies restent opposées à la peine capitale, même pour les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide», avait-il déclaré le 30 décembre, la veille de l'exécution de Saddam Hussein, ajoutant que l'ONU était fermement contre l'impunité et qu'elle comprenait le désir de justice ressenti par de nombreux Irakiens.