La liste de Bouteflika confortera la présence des partis de l'Alliance présidentielle. L'élection des membres du Conseil de la nation, de Constantine et de Djelfa, aura lieu demain. Elle se déroulera selon la même procédure du 28 décembre et dans les mêmes conditions. Les résultats ne seront connus qu'en soirée. A Constantine, la bataille sera rude entre le FLN et El Islah. Seules les alliances peuvent trancher en faveur d'un parti ou d'un autre. Jusqu'à maintenant, la formation de Djaballah n'a obtenu aucun siège, en raison des divergences qui la secouent depuis un certain temps. Ses militants veulent dépasser leurs divergences pour sauver l'honneur en allant croiser le fer avec le FLN. La situation est identique à Djelfa où le duel se déroule entre le FLN et le RND. Les pronostics favorisent le FLN qui doit faire preuve de patience pour convaincre. Pour le moment, le MSP n'a contracté aucune alliance, en faisant cavalier seul. Il peut, toutefois, évoluer si le président de la République consent à lui donner le coup de pouce tant espéré. On donnera, ensuite, une rallonge de 24 heures pour les recours. Les résultats officiels ne seront connus que mercredi. Et la cérémonie d'installation du Sénat se déroulera jeudi matin, selon toute vraisemblance. La liste du tiers désigné sera annoncée, au plus tard, mercredi. On croit savoir que les partis de l'Alliance, notamment le MSP, seront favorisés dans la répartition des sièges. Pourvu que son président Soltani, fasse le troc contre son portefeuille de ministre. Le MSP, qui n'a obtenu que 3 sièges lors du vote sera avantagé, estime-t-on, afin de donner longue vie à l'Alliance qui a connu des moments d'essoufflement. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, sera maintenu, indiquent des sources proches de la chambre haute du Parlement. Depuis que le secrétaire général du FLN l'a tranquillisé, il dort mieux, relèvent les observateurs avec le clin d'oeil qui sied. La cérémonie solennelle, de jeudi prochain, sera classique. Bensalah s'installera dans la salle, au fond, entre ses pairs, dans la place qui porte son nom -s'il est retenu sur la nouvelle liste- pendant que la séance est présidée, en pareille circonstance, par le plus vieux sénateur, secondé par le plus jeune. Une commission de validation de mandats sera installée. Elle procèdera, bien entendu, à la validation puis le président ouvre le bal. Il demande aux candidats à la présidence de se présenter. Puis...un sénateur se lève et propose la candidature du «moudjahid et militant X» et la salle applaudit -s'il n'y a pas d'autres candidats. Il faut rappeler que Aït Larbi s'était présenté, contre toute attente, en 1998, alors que Boumaza était pressenti. Sa candidature n'avait pas été retenue puisque la caution s'était faite par des applaudissements nourris en faveur de Boumaza. Une fois la séance levée, le nouveau président reviendra lire son discours de remerciements, fixera la date de la prochaine séance et chacun rentrera chez lui après avoir accompli son acte de responsabilité dans l'arène où s'était déroulée la première Constituante algérienne, juste après l'indépendance du pays.