«Si quelqu'un s'avère être impliqué dans l'affaire Khalifa, qu'il assume ses responsabilités». Interrogé sur l'affaire de «la station de dessalement de l'eau de mer, importée par Khalifa», Abdelmalek Sellal explique que cette station-flottante devait être installée sur la côte algéroise pour alimenter la capitale en eau potable dessalée. Il s'est avérée, à en croire le ministre, que cette même station ne pouvait être fonctionnelle. Car, les moteurs sont en état de dégradation et rongés par la rouille. Les responsables de l'époque ont décidé, alors, de ne pas faire fonctionner la station de dessalement. Cette affaire est appelée à être jugée par le tribunal criminel près de la cour de Blida, dans le cadre de l'affaire Khalifa. «Si quelqu'un s'avère être impliqué dans cette affaire, qu'il assume ses responsabilités», affirme le ministre des Ressources en eau. Ce dernier fera savoir, en outre, que la station, objet de polémique, a été placée au port de Zemmouri et a suscité l'ire des pêcheurs, encombrés dans un port jugé exigu. Il a parlé, en mettant sa casquette d'un ex-ministre des Transports, à l'époque où la station de dessalement a été importée par Khalifa. Quant à l'autre affaire, opposant le département des ressources en eau à l'entreprise chargée de la réalisation du barrage de Koudiat Acerdoun, celle-ci suit toujours son cours. Le Koudiat Acerdoun, deuxième plus grande infrastructure hydraulique de l'Algérie, a été menacé par une faille géologique. Laquelle faille n'a pas été prise en compte, ce qui a nécessité la révision de toutes les études et un engagement plein afin de juguler le problème. Cette imprévision a suscité une véritable montée au créneau de la société chargée des travaux. Il a fallu dégager et déplacer près de 1,5 million de m3 de terre, afin d'arriver à la bonne roche et consolider ainsi l'infrastructure. La revalorisation de l'opération n'a pas été du goût de l'entreprise de réalisation. Celle-ci a décidé alors d'emprunter le chemin de la justice. Au stade où sont les choses, l'affaire suit son cours et les hypothèses vont jusqu'à évoquer l'inévitable arbitrage international. Sinon, «la justice internationale va trancher».