La perspective des élections législatives en Algérie, ne laisse pas indifférente la communauté algérienne vivant en Belgique, particulièrement, et parmi elle, ceux qui représentent les partis politiques. Ainsi, le représentant du RND, M.Abdelkader Bensafi, nous a parlé longuement de ce qu'il appelle «la nouvelle stratégie du parti.» Il s'agit, selon lui, d'aller vers les gens, de multiplier les rencontres avec les milieux associatifs et culturels, d'écouter et de recenser autant les appels que les propositions des Algériens avant de proposer des réponses. «Les immigrés ne sont pas que demandeurs, ils veulent aider, donner et s'investir dans le pays d'origine. Il s'agit pour nous de trouver le moyen de canaliser cette volonté et ces potentialités dans l'intérêt de tous», estime M.Bensafi. Entouré de MM.Raho, Saïd Alet et Mostefaoui, tous membres, du RND en Belgique, M.Bensafi nous annonce un véritable plan de campagne avec la programmation de rencontres avec la communauté immigrée à Gand, Charleroi, Anvers, Liège et Bruxelles dans les semaines à venir. La bataille politique qui s'annonce autour des prochains rendez-vous électoraux que sont les législatives et le référendum sur la Constitution, ne sera pas de tout repos pour les porte-voix des partis politiques algériens en Belgique. Le RCD représenté en Belgique par le Dr Abib Moumen, n'est pas près de laisser le champ libre aux partis traditionnels, notamment ceux de l'Alliance présidentielle. Ainsi, Moumen Abib nous informera au cours d'un entretien que «le RCD est décidé à être plus offensif que jamais et ne laissera aucun pouce de terrain aux conservateurs et autres profiteurs du système.» Une série de rencontres-débats avec nos concitoyens est déjà programmée. De plus, le Dr Moumen veut être pragmatique et souhaite élaborer un cahier de doléances qui sera une sorte de cahier des charges que le parti s'engage à réaliser. Saisissant l'opportunité de l'entretien, M.Moumen nous dira que le parti a invité, à l'occasion du congrès prévu le 7 février à Alger, un nombre de personnalités politiques et universitaires étrangères qui ont confirmé pour la plupart leur présence. Citons le cas de Mme Anne-Marie Lin, présidente du Sénat belge qui avait, rappelons-le, assisté au précédent congrès. De son côté, le FLN mise sur son bilan pour garder le siège de député de l'immigration en Belgique. M. Ali Amalou, avocat de formation, estime qu'il a été au service de ses compatriotes durant ces cinq années. «Au-delà des problèmes récurrents de l'immigration, j'ai aidé à la solution de plus de 280 dossiers personnels de mes compatriotes. Aujourd'hui, grâce à l'appui de mon groupe politique, les instances gouvernementales ont une meilleure perception des poids et rôle de notre émigration. Le regard de nos gouvernants sur la question de l'émigration a évolué dans le bon sens» affirme-t-il. Face à cette soudaine envie des partis d'animer le débat politique sur des questions nationales, le mouvement associatif n'est pas en reste. Ses animateurs comptent bien investir le débat et mettre les politiques face à leurs responsabilités. Même précoce, c'est une belle cuvée 2007 qui nous est promise.