Aucune information n'a été fournie sur la désignation des 15 sénateurs restants. L'installation des nouvelles structures du Sénat a été la pomme de discorde au sein du parti du Front de libération nationale (FLN). La méthode de désignation des vice-présidents et des chefs des groupes parlementaires n'était pas du goût de certains membres du parti. En effet, une vingtaine de cadres du FLN ont contesté la manière avec laquelle ont été désignés les sénateurs. «La désignation des nouveaux responsables n'a pas été faite d'une manière légale», conteste M.Abdellah Boussenane, président de la commission des affaires sociales au sein du Parlement arabe. Ce dernier affirme que le quota du FLN, au nombre de 17 postes, a été désigné par la direction centrale sans pour autant prendre l'avis des partisans. Elu sénateur par le président de la République, ce dernier ne s'est pas contenté apparemment et a tenu à critiquer la décision du FLN. M.Boussenane avait manifesté sa réaction durant la cérémonie, en vain. S'expliquant aux journalistes, ce dernier est allé loin dans ses critiques pour dire que l'opération d'installation a mal démarré. Le président du Sénat n'a même pas donné l'occasion aux sénateurs pour manifester leurs positions. Ce n'est pas tout, la cérémonie a été marquée par l'absence de plusieurs sénateurs, entre autres, le président du groupe parlementaire du MSP. «Au lieu de faire la liste des présents, on a procédé directement à l'opération d'installation des structures», ajoute Boussenane qui était ex-chef du groupe parlementaire du FLN. Les contestataires ont même exprimé, dans un message, leur mécontentement au secrétaire général du parti, M.Abdelaziz Belkhadem. «Nous espérons que ce genre d'histoire ne se reproduira pas à l'avenir», a estimé un fidèle du parti. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que le parti du FLN a eu la part du lion en décrochant 55 sièges. Ce n'est pas tout. Le parti a eu droit à la présidence de trois commissions, dont celle des affaires économiques et financières et des affaires juridiques et administratives ainsi que de l'équipement et du développement local. La commission de la défense a été confiée au tiers présidentiel sous la présidence de Mohamed Chelloufi et M.Amiar du FLN, en poste de vice-président. La commission des affaires étrangères et de la santé revient au tiers présidentiel. Le RND, qui était majoritaire, se retrouve avec deux commissions à savoir la commission de l'agriculture et du développement local, de la culture et de la communication ainsi que de la jeunesse et du tourisme. Le MSP, quant à lui, est chargé de la commission de l'éducation et de la formation et de l'enseignement supérieur. Pour les cinq vice-présidents du Conseil de la nation désignés, on citera M.Hamoud Mouissa Mohammed Madani et M.Ahmed Belalia du FLN, M.Abderazak Bouhara et Mme Zohra Drif-Bitat du tiers présidentiel et M.Badreddine Salem du RND. Concernant les groupes parlementaires, M.Kamoune a été nommé président du groupe FLN, M.Ammar Mahdi du tiers présidentiel, M.Nacer Boudache du RND et M.Farid Habbaz du MSP. Cependant, aucune information n'a été soufflée sur la désignation des 15 sénateurs qui attendent toujours la décision du président de la République. Enfin, les nouveaux élus auront du pain sur la planche. Les travaux du Sénat reprendront dimanche prochain, avec au programme deux projet de loi à examiner. Il s'agit du projet de loi sur le cadastre foncier et celui de la construction de coopératives d'épargne et du crédit.