L'Algérie aura beaucoup plus à gagner en entamant des négociations bilatérales. L'Algérie devrait rejoindre les rangs de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le courant de l'année 2007. Le chef de file des négociateurs algériens, pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, s'est déclaré optimiste quant à l'accession de l'Algérie à l'OMC dans un avenir relativement proche. S'exprimant, avant-hier, en marge d'un séminaire international, qui s'est tenu dans la capitale algérienne, sur la diplomatie commerciale M.Zaâf, qui est aussi directeur général du commerce au ministère du Commerce, a déclaré: «Nous sommes au stade final du processus d'accession à l'OMC et il ne reste que quelques questions pour lesquelles les membres de l'organisation ont demandé des clarifications et sur lesquelles nous travaillons actuellement dans la perspective de la dixième session de travail prévue dans les prochaines semaines.» Les questions sur lesquelles achoppent les négociations entre l'Algérie et ses partenaires de l'OMC sont «quelques volets liés aux normes, aux mesures sanitaires, aux licences d'importation et aux restrictions à l'importation», a précisé M.Zaâf. Un des obstacles sur lesquels ont buté les négociations fut la décision d'interdiction de l'importation d'alcool, entrée en vigueur en janvier 2004 puis abrogée par le gouvernement algérien afin de faciliter la tâche des négociateurs. Y a-t-il un lien entre l'optimisme affiché par M.Zaâf, et l'appel lancé par le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, pour impulser un nouvel élan aux négociations du cycle de Doha? Aucune avancée concrète n'a été enregistrée sur l'OMC, au niveau de la capitale de l'Union européenne, Bruxelles. Et à ce sujet, on apprend que les ministres de l'Agriculture des pays de l'Union européenne (UE) devaient faire le point, lundi prochain avec la commission européenne. La volonté politique semble l'emporter et un geste est attendu, notamment de la part des Etats-Unis d'Amérique, sur une réduction des subventions agricoles que réclament à cor et à cri l'UE et les pays dits émergents. Les négociations du cycle de Doha, lancées en 2001 qui avaient pour objectif de libéraliser un peu plus le commerce mondial, ont buté sur les questions agricoles. Les pays riches pénalisent les paysans des pays du Sud en s'entêtant à ne pas réduire leurs subventions agricoles qui agissent directement sur les prix mondiaux. Il est attendu une nouvelle offre américaine, selon M.Lamy, une autre de l'UE sur les tarifs agricoles et enfin une troisième, indo-brésilienne sur les produits industriels et les services, a conclu le directeur général de l'OMC. Hier matin, M.Bensalah Abdelghani, expert financier basé à New York, a déclaré croire en l'adhésion de l'Algérie à l'OMC qui devrait s'avérer positive si des réformes macroéconomiques et structurelles adéquates sont apportées à son économie.