L'artiste a exposé sa version des faits face à la plaignante qui maintient ses accusations. Cheb Mami, en détention provisoire depuis le 29 octobre dernier, a été présenté, vendredi dernier, pour une confrontation avec la partie adverse dans le cadre de l'instruction d'une plainte pour «violence et séquestration» déposée contre lui par une ancienne compagne et collaboratrice. Mami a exposé sa version des faits face à la plaignante qui maintient ses accusations. Puis, il a été procédé à une confrontation générale avec toutes les parties concernées dont le manager du chanteur, Michel Levy. Selon une source proche de son collectif de défense, Mami était détendu et tout a fait serein. Les choses «se sont beaucoup apaisées, la juge a été très correcte» selon la même source. Interrogée sur une éventuelle criminalisation de l'affaire, notre source rejette catégoriquement cette allégation,affirmant «qu'il n'a jamais été question de transférer l'affaire devant les assises. Mami reste en détention préventive, pour l'instant, par décision d'une juridiction correctionnelle. Mais, nous avons bon espoir que la demande de liberté provisoire aboutisse dans les meilleurs délais.» La rumeur du renvoi du dossier devant la cour criminelle a circulé après la séance de confrontation. La séquestration figure parmi les crimes susceptibles d'être jugés aux assises. Cela ne semble pas être le cas du chanteur, si l'on en juge par l'optimisme, certes prudent, de ses avocats. L'affaire remonte, si l'on s'en souvient à l'interpellation de l'artiste, à son arrivée à l'aéroport de Roissy, en octobre. Le tribunal de Bobigny sur commission rogatoire avait décidé son incarcération à la prison de la Santé à Paris. Son manager, Michel Levy avait également été écroué pour complicité. Les deux hommes étaient l'objet d'une plainte d'une ancienne compagne de Mami, qui soutient qu'elle a été séquestrée à Alger, violentée et contrainte à avorter d'un enfant qu'elle aurait eu avec l'artiste. En attendant le procès, qui révélera toute la vérité, observateurs et avocats s'accordent à dire que l'affaire présente trop de contradictions et de zones d'ombre pour la qualifier de fait divers banal.