Invité de notre confrère Echibek dans le cadre de son Forum, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Hamid Haddadj a eu à expliquer les grandes lignes de la politique mise en oeuvre par la structure qu'il dirige depuis, maintenant, un peu plus d'une année. «Dès mon installation et celle du bureau fédéral, nous nous sommes focalisés sur trois axes qui nous paraissaient essentiels», a-t-il dit en préambule de son intervention. Le premier axe concernait les équipes nationales pour lesquelles il fallait s'assurer qu'elles allaient continuer à activer. Notre préoccupation première se tournait vers les sélections de jeunes tant on connaît l'importance qu'elles occupent dans le plan de développement que nous sommes en train de mettre en application. Le deuxième axe touchait aux relations que pouvait avoir la FAF avec les pouvoirs publics, le MJS en premier lieu. Nous étions prêts à améliorer ces relations dans le respect des prérogatives de chaque entité. Malheureusement, des données d'ordre administratif que tout le monde connaît sont venues entraver cette démarche. Le troisième volet de notre action avait trait à la situation qui prévalait dans nos clubs de tous les niveaux ainsi que dans les ligues. Nous avons essayé, selon les moyens dont nous disposions, de les soulager, notamment sur le plan financier. Lorsqu'il lui a été demandé où en étaient aujourd'hui les relations FAF-MJS, M.Haddadj répondra que «la situation a tendance à s'améliorer. Nous espérons qu'elle évoluera vers la normalisation dans un strict respect mutuel de chaque partie». Le MJS s'est lancé depuis des mois dans une opération de mise sur pied de sélections de jeunes qui lui conférait, presque, un statut de fédération-bis. Une situation pour laquelle M.Haddadj estime que «tout ce qui contribue à faire émerger des générations futures et qui est fait dans le strict respect des règlements et des statuts de la FAF doit être encouragé. Cependant, l'intérêt suprême du football commande d'éviter la confusion de rôles. Le football et ses sélections sont gérés par une fédération. Il faut que cela se comprenne». Abordant le problème financier que rencontre la FAF qui n'a pas reçu de subvention, il indiquera qu'à «notre installation nous avons trouvé environ 190 millions de dinars dans les caisses. Sur cet argent nous avons puisé 81 millions de dinars pour régulariser les dépenses de 2005 de la FAF. Ce qui fait que pour 2006 il nous restait environ 110 millions de dinars. Au 31 décembre 2006, les dépenses globales de la fédération ont été de 186 millions de dinars dont 140 millions de dinars sont consentis pour la prise en charge des équipes nationales alors que la loi précise que celles-ci sont à la charge de l'Etat. Il nous a donc manqué 70 millions de dinars que nous avons trouvé auprès de différents partenaires. Cela nous a amené à voir à la baisse notre aide dans d'autres activités, notamment en direction des ligues de wilaya». Interrogé sur les déclarations du ministre de la Jeunesse et des Sports au Forum de l'Entv au sujet des footballeurs émigrés et des footballeurs africains, M.Haddadj s'est contenté de dire: «Cette question a fait trop de bruit. Je préfère ne pas y répondre. Cependant, je tiens à dire au sujet des émigrés, qu'un Algérien où qu'il se trouve, s'il a du talent sera appelé en sélection». D'autres sujets très importants et sur lesquels nous reviendrons dans une de nos prochaines éditions ont été développés au cours de ce Forum notamment sur les questions des entraîneurs, de l'arbitrage et surtout sur le plan de travail mis en route pour la préparation de notre équipe nationale qui prendra part à la CAN-2009 des U17 que notre pays organisera.