Djaballah se montre prêt à dialoguer avec le gouvernement. Le mouvement El Islah est interdit de participation aux élections législatives du 17 mai prochain. Se basant sur une instruction signée par le ministre de l'Intérieur, les instances locales chargées de délivrer les formulaires de candidature ont exclu les militants du parti islamiste de cette opération. Les faits remontent à la semaine dernière. «Nos candidats ont dû rebrousser chemin face au refus catégorique de l'administration de leur procurer les formulaires en question», a affirmé hier, M.Abdellah Djaballah, président du parti, dans une conférence de presse. Aucune explication n'a été donnée à la direction du parti qui, de surcroît, n'a reçu à ce jour aucun écrit émanant du département de M.Yazid Zerhouni. L'instruction en question a été formulée verbalement aux militants au niveau local, et ce, au milieu de la semaine précédente. Le recours d'El Islah à la justice pour contester la décision du ministère de l'Intérieur n'est pas envisagé. M.Khababa, avocat du parti, approché par nos soins, nous a affirmé hier, qu'une telle procédure peut prendre 8 mois au minimum. «Nous aurons à faire face à une procédure très lente», a-t-il souligné. Il s'agira d'un «recours gracieux» qui doit être déposé au niveau du ministère de l'Intérieur dans les deux prochains mois, laquelle administration prend trois mois pour statuer sur le dossier. Auquel il faut ajouter trois mois supplémentaires pour déposer un recours au niveau de la justice si le premier est rejeté. C'est une démarche puérile qui pourra compromettre sérieusement les chances d'El Islah de participer aux législatives, prévues dans deux mois.