L'Afrique du Sud est, à ce jour, le seul pays africain à posséder une centrale nucléaire. Les Sud-Africains espèrent développer davantage la coopération avec l'Algérie dans le domaine de la recherche et de la technologie nucléaire pacifique. C'est ce qu'a déclaré, hier, M.Funda Mpanza, chef de la délégation sud-africaine, lors de la tenue des travaux de la commission mixte algéro-sud-africaine sur les sciences et technologies, organisés au siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «La coopération avec l'Algérie n'a pas progressé comme nous le voulions», dit-il. Il estime qu'il reste encore des domaines «sur lesquels nous devons travailler davantage, à l'exemple du nucléaire et du laser». Des experts algériens se sont déjà rendus en Afrique du Sud pour s'enquérir de son expérience dans ce domaine mais aussi dans d'autres créneaux. «Nous espérons voir cette coopération se concrétiser encore plus dans l'avenir», insiste M.Funda Mpanza. Il faut souligner que l'Afrique du Sud est, à ce jour, le seul pays africain a posséder une centrale nucléaire. Cette dernière, basée à Koeberg, dans la province du Western Cape (sud-ouest), produit environ 6% de son électricité. Une seconde centrale sera également construite afin de répondre aux besoins croissants en électricité, selon son gouvernement. Elle devra produire plus d'un millier de megawatts. A noter que l'Afrique du Sud, un producteur-clé d'uranium, est membre de l'Agence internationale pour l'énergie atomique et signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires. Notons que le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a, lors de l'ouverture de la conférence régionale africaine sur l'énergie nucléaire, déclaré que l'Afrique «a été pionnière dans le désarmement nucléaire» et qu'elle a été d'un «apport important» à l'universalisation de ce traité. En revanche, M.Arezki Saïdani, directeur de la coopération au département de Rachid Harraoubia, a indiqué que les réunions de cette commission se sont succédé pour définir les projets porteurs dans divers domaines, notamment le nucléaire, le laser, les ressources en eau et minerais, la lutte contre la pauvreté ainsi que le domaine spatial. Les équipes de recherche seront mises en place incessamment. Ainsi, la commission mixte algéro-sud-africaine procédera, durant ces deux jours, à l'évaluation des projets déjà définis et entamés. Pour ce qui est du financement, M.Saïdani dira qu'il ne pose pas de problème. Par ailleurs, une convention a été signée, lundi, entre les ministères de l'Enseignement supérieur, de l'Emploi et de la Solidarité nationale et des Transports. Elle porte sur la prise en charge des déplacements de 5000 étudiants universitaires résidant dans le Grand Sud algérien. Ils bénéficieront de la gratuité d'un billet d'avion par an. Le département de la solidarité ainsi que la compagnie aérienne Air Algérie partageront les frais du billet. Une dizaine d'ambulances supplémentaires destinées aux cités universitaires seront également mises à la disposition du département de Harraoubia.