La réponse de la gent féminine est tout à fait infirmative. «Le rôle de la femme dans la vie politique du pays est en nette régression» constate la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune. Celle-ci a brossé, hier, lors de son intervention au forum parlementaire, organisé à l'Assemblée populaire nationale, un tableau peu reluisant de l'activité partisane de la femme algérienne. La première responsable du PT estime que «tant que la femme est assujettie aux idée rétrogrades de la société, elle restera indéfiniment à la traîne». Néanmoins, elle estime que la grande part de responsabilité devra être assumée par la classe politique nationale. «Je me rappelle que pendant les élections présidentielles, le peuple ne voyait pas de mal à ce qu'une femme soit élue à la tête de la présidence, au contraire, le petit peuple ne se pose même pas la question. Le problème vient de la clase politique qui fait en sorte à ce que toutes les embûches soient mises sur notre chemin» souligne Louisa Hanoune. En dépit de ce constat alarmiste, elle indique qu'on enregistre de plus en plus de femmes dans son parti. Pour étayer ses dires, elle souligne que pour les prochaines élections législatives, son parti a enregistré 12 femmes tête de liste. Elle indique, en outre, ne pas être contre le système des quotas, à condition qu'il ne doit pas se baser sur le «copinage». Abondant dans le même sens, le représentant du Front de libération nationale (FLN), M.Daâdoua El Ayachi a cité le cas de son parti dans lequel l'accès des femmes aux postes de responsabilité est basé sur la compétence de tout postulant. «Le cas est le même pour la femme aspirant à gravir les échelons», souligne le représentant du FLN. L'intervenant n'a pas manqué l'occasion pour vanter son parti qui a en son sein plus de femmes élues, que dans les autres partis composant l'échiquier politique national. Constat qui, apparemment, n'a pas plu à la vice-présidente du Conseil de la nation, Mme Zhor Drif-Bitat,qui a tenu à souligner que sur les 4500 candidats aux élections législatives, 250 seulement sont des femmes. Les représentants du MSP (Mouvement pour la société de la paix) et d'El Islah (redresseur), en l'occurrence MM.Abdelkader Semari et Mouloud Kadri, ceux-ci ont axé leur intervention sur la place qu'a donné l'Islam à la femme. Par ailleurs, il faut noter que les débats portant sur le rôle de la femme dans la vie politique n'est soulevé qu'à l'occasion des échéances électorales. En effet, vu son poids dans le devenir politique des partis, elle est portée sur toutes les épaules, oubliant, ainsi, le poids qu'elle représente.