C'est ce qui justifie, selon elle, le retrait de la femme algérienne de l'exercice de la politique. Il ne fait aucun doute que la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, est la seule femme pouvant se targuer d'un parcours politique suscitant respect et admiration parmi toute la composante des acteurs de la société algérienne. Le président de la République lui-même a déjà fait part de son ébahissement relatif aux engagements politiques de la dame de fer du PT et ce, à l'occasion de la célébration, l'année passée, de la Journée mondiale de la femme. L'on se rappelle également que lors de cette même occasion, M.Abdelaziz Bouteflika a aussi exhorté solennellement les femmes algériennes à «s'engager dans la politique». Autrement dit, une telle déclaration du premier magistrat du pays traduit une volonté clairement affichée par les pouvoirs publics quant à promouvoir la participation de la femme dans la vie politique du pays. Voilà un constat pour lequel Mme Zhor Ounissi, sénatrice RND désignée parmi le tiers présidentiel, est tout à fait d'accord. Interrogée en marge du Forum international des femmes parlementaires, qui se tient depuis hier au siège de l'APN, Mme Ounissi dira au sujet de l'engagement de la femme algérienne dans l'exercice de la politique que «sur cette question, l'on assiste à une véritable régression, et ce malgré l'existence d'une volonté affichée par l'Etat». Laquelle volonté, qui, de l'avis de l'ancienne ministre de l'Education, trouve son écho dans le contexte de la loi électorale stipulant que «20% de la composante de la liste électorale devrait être représentée par des femmes». Ce qui est loin d'être le cas, malheureusement, regrette la sénatrice du RND arguant que «le retrait de la femme algérienne de l'exercice de la politique est dû à sa marginalisation au niveau local». Pour sa part, la secrétaire générale du PT, présente également au Forum international des femmes parlementaires, explique le retrait de la femme de la sphère politique algérienne par le fait de la tragédie que le pays a subie au courant de la dernière décennie. En outre, l'initiative du Forum international des femmes parlementaires, placé sous le thème de «Femmes et participations politiques» a été inaugurée hier, au siège d l'APN par le président de cette institution qui rappellera dans son allocution que «l'égalité des sexes est consacrée dans la Constitution». Il semble important de souligner que ledit Forum qui sera clos aujourd'hui au niveau de l'APN a drainé la participation de beaucoup de femmes étrangères notamment, les députées de la région du Maghreb et de la Jordanie ainsi que Son Excellence Mme Helena Nilson, ambassadrice du Royaume de Suède en Algérie, en qualité d'invité d'honneur.