Le ministère de l'Intérieur a validé le 1er congrès tenu, le 1er mars dernier, par les redresseurs du mouvement El Islah. Le dossier en question était à l'étude au niveau du département de Zerhouni. L'information a été confirmée, hier, lors d'une conférence de presse tenue par les représentants du mouvement des redresseurs. Le ministère a donc tranché en faveur des partisans de Boulahia, nouveau président d'El Islah, élu à l'issue de ce congrès et reconnaît ainsi la légitimité des institutions de ce mouvement. Un congrès qui a été rejeté par les partisans de Abdellah Djaballah, président exclu par les redresseurs. En effet, Djaballah avait déposé un recours administratif remettant en cause l'autorisation délivrée par l'administration pour la tenue du congrès ainsi que l'illégalité de ce dernier. Une rencontre avait eu lieu avec le ministre de l'Intérieur à cet effet. «Nous avons remis un dossier complet qui prouve les dépassements des exclus (redresseurs)», avait déclaré Djaballah et d'ajouter que le ministre avait exprimé sa disponibilité au dialogue et avait promis d'étudier «soigneusement, avec rigueur et d'une manière responsable le dossier». Le leader islamiste avait considéré que son parti n'a pas encore raté l'occasion et a tout le temps qu'il faut pour rattraper la situation et pour aller dans l'avenir vers un congrès réunificateur. S'agissant des élections législatives, Djaballah n'écartait pas sa participation avec des listes indépendantes.