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Les Palestiniens face au chantage US et israélien
GOUVERNEMENT D'UNION
Publié dans L'Expression le 20 - 03 - 2007

Le cabinet d'union palestinien a entamé une course contre la montre pour convaincre la communauté internationale de lever le boycott.
Présidé, exceptionnellement par le chef de l'Autorité palestinienne, le président Abbas, le gouvernement d'union s'est réuni pour la première fois, dimanche, à la fois à Ghaza et à Ramallah -par vidéo conférence- (à cause de l'interdiction faite par Israël aux Palestiniens de circuler entre Ghaza et la Cisjordanie).
Cette réunion a eu lieu au moment où Israël et les Etats-Unis opposaient une fin de non-recevoir aux Palestiniens, Israël refusant de négocier avec le nouveau gouvernement alors que Washington fait un distinguo -classification que les Palestiniens estiment «inacceptable»- entre les Palestiniens avec lesquels il poursuivra ses «contacts» et ceux avec qui il refuse de discuter.
Les Palestiniens font ainsi face à un véritable chantage israélo-américain d'autant plus que les exigences du Quartette (USA, UE, ONU et Russie) auxquelles il est demandé au gouvernement palestinien de s'y conformer, ne s'appliquent, ni ne s'adressent aux oppresseurs israéliens.
Dans son intervention, samedi, lors de l'investiture du cabinet d'union, le Premier ministre palestinien, issu du Hamas, Ismail Haniyeh, avait réitéré devant le Parlement le droit des Palestiniens à la «résistance» -droit reconnu notamment par la résolution 1415 de juin 1960 du Conseil de sécurité de l'ONU- tout en promettant d'oeuvrer en vue d'instaurer une trêve dans les violences. M.Haniyeh a indiqué que son gouvernement oeuvrerait à la «création d'un Etat palestinien indépendant, jouissant d'une pleine souveraineté sur les territoires occupés en 1967», position conforme aux résolutions de l'ONU sur le dossier israélo-palestinien.
La reconnaissance d'Israël ne peut, dès lors, être un préalable et doit être l'aboutissement d'accords entre les deux parties, palestinienne et israélienne. Comment, en tout état de cause, exiger des Palestiniens de reconnaître un Etat qui occupe leur territoire, procède à une vaste colonisation de la Cisjordanie et organise la judaïsation de Jérusalem-Est?
Compte tenu de ces faits et singulièrement des résolutions 181 de 1947 (portant partage de la Palestine historique entre juifs et Arabes) 242 de 1967 et 338 de 1973 (exigeant le retrait d'Israël des territoires palestiniens occupés en 1967 et en 1973), il est, dès lors, étonnant d'entendre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dire sa «déception» quant à la réaffirmation par le cabinet d'union du droit légitime du peuple palestinien «à la résistance sous toutes ses formes». Ce qu'entérine la résolution de 1960 sur les droits des peuples colonisés, outre à l'autodétermination et à l'indépendance, à la résistance par tous les moyens, y compris par les armes. M.Ban qui a estimé que le nouveau gouvernement Hamas-Fatah «n'a pas clairement dit qu'il respecterait ces trois principes» (renoncement à la violence, acceptation des accords passés (par les Palestiniens) avec Israël, reconnaître l'Etat hébreu), n'a pas en revanche regretté qu'Israël ne se soit toujours pas conformé aux résolutions «pertinentes» de l'ONU sur le conflit israélo-palestinien votées, il y a quarante ans. En fait, en devenant partie du dossier, le secrétaire général de l'ONU se disqualifie et disqualifie dans le même temps son organisation.
S'il n'y a pas lieu de revenir sur le refus israélien, la position du «parrain» américain, théoriquement arbitre du conflit du Proche-Orient, est à tout le moins insoutenable, quand Washington qui excipe à tout moment du «droit» d'Israël à se «défendre», dénie aux Palestiniens celui de «résister» à l'occupation étrangère dit ainsi son «inquiétude» au fait que les Palestiniens font valoir leur droit à la résistance. Réagissant à la déclaration du Premier ministre palestinien, une porte-parole du département d'Etat a estimé, dimanche, que «la référence au droit à la résistance est inquiétant et contredit directement les principes du Quartette de renoncement à la violence». On parle ainsi de principes quand une seule partie, la partie palestinienne, est sommée de se plier au diktat du Quartette, diktat qui est, avant tout, celui d'Israël, quand ce même Israël est étrangement ignoré par cette absurde interprétation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, qui fait que l'oppresseur israélien est ménagé alors qu'il est demandé au peuple palestinien, qui fait face à l'occupation, de se soumettre davantage.
Aussi, si «terrorisme» palestinien il y a, c'est bien du fait de cette application, à deux vitesses, des lois internationales, qui l'y contraint, qui fait que le conflit israélo-palestinien -qui entre dans sa soixantième année- voit l'ONU impuissante à faire se conformer Israël aux résolutions du Conseil de sécurité, et la «communauté internationale» de jouer le rôle qui était attendu d'elle dans le plus vieux conflit de l'humanité moderne.


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