Elle n'est pas orientée, selon M.Hamiani, pour soutenir les décideurs. Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a annoncé hier que son association a relevé des insuffisances dans le projet de la stratégie industrielle. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III, à travers l'émission. En toute franchise, il expliquera que l'administration algérienne est incapable de traduire sur le terrain les axes de cette stratégie. Argumentant ses propos, il a parlé de la bureaucratie et du système bancaire dépassé. Pour lui, l'administration n'est pas assez orientée pour soutenir les décideurs. «L'instau-ration des lois ne suffit pas seule pour faire aboutir ce projet. Il faut qu'il y ait une adhésion des concernés», a-t-il souligné. L'autre remarque qu'a relevée l'association concerne le rôle de l'Etat dans cette stratégie industrielle. On ne définit pas avec précision, selon M.Hamiani, le rôle de l'Etat ainsi que les instruments et les procédures à mettre en place. Malgré ces remarques, le FCE réaffirme son soutien à ce projet qui répond, selon M.Hamiani, aux attentes des chefs d'entreprise. «Nous avons salué cette stratégie qui veut faire sortir l'économie de la rente pétrolière en relançant l'appareil industriel», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait qu'une telle stratégie, si elle est appliquée sur le terrain, pourrait sauver le tissu industriel sachant qu'actuellement 80% des entreprises ont des stratégies de survie. L'invité de la Chaîne III a, également, salué le principe du développement des investissements directs étrangers (IDE) dans la mesure où ce dernier est très faible et mérite d'être développé pour promouvoir notre économie. Chiffres à l'appui, il révélera que seulement 5% des IDE à travers le monde concernent l'Afrique. L'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Egypte ont recueillis 3,5% des IDE alors que les pays du Maghreb seulement 1%. L'Algérie figure, selon lui, parmi 184 pays dans le monde qui sont en train de développer une économie attractive. Sur un autre volet, le président du FCE a évoqué la situation du secteur informel dans le pays. Pour lui, ce secteur a été un amortisseur de crise puisqu'il a pu créer des postes d'emplois pour des jeunes qui cherchaient un revenu. «Je ne suis pas en train de justifier son existence, mais il faut reconnaître que le secteur en question traduit l'incapacité de notre économie à répondre aux besoins de la population». Evoquant le week-end universel, M.Hamiani dira que son association a défendu et continuera de défendre cette idée en souhaitant relancer le débat dans ce sens.