Le rejet des élections sans consultations des parties concernées a été la principale décision prise, hier, par les délégués de la Coordination intercommunale de Béjaïa, à l'issue des travaux du conclave ordinaire tenu dans la commune d'El-Flay. Au-delà du principe du rejet des élections adopté depuis longtemps par l'intercommunale de Béjaïa, il y a lieu de noter ce revirement spectaculaire par rapport à l'association des parties concernées. En effet, les délégués communaux en ont, hier, surpris plus d'un en tranchant pour un rejet sans consultation en installant une commission qui se penchera sur l'enrichissement de l'avant-projet d'argumentaire pour son explication. Une façon comme une autre de mettre les partis politiques influents dans la région devant le fait accompli. Les jours à venir nous assisterons probablement à un face-à-face ârchs-partis politiques qui permettra sans doute une décantation et un éclaircissement sur les positions des uns et des autres. Au vu des actions retenues pour concrétiser sur le terrain ce rejet, tout porte à croire que l'on s'achemine vers un empêchement des élections pur et simple. Certains intervenants l'ont, d'ailleurs, clairement signifié. A ce sujet il a été décidé de rejeter les réquisitions pour l'organisation du scrutin, des sit-in devant les sièges des corps constitués le jour de leur vote et une grève générale le jour du scrutin avec l'empêchement de sortie des urnes. Bref un boycott musclé qui ne dit pas son nom. Par ailleurs, les participants à ce conclave ont également retenu la saisine de la presse et de la Brtv pour vulgariser le rejet des élections qu'ils comptent, par le biais des caravanes de sensibilisation, élargir à l'échelle nationale. La délégation d'Alger est d'ores et déjà, interpellée à ce sujet. Un appel explicatif du rejet des élections, qui sera enrichi lundi prochain lors du conclave extraordinaire au TRB, a été retenu à l'intention du peuple algérien et de la communauté algérienne établie à l'étranger. Un sit-in devant le tribunal de Sidi Aïch sera organisé demain pour exiger «l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre des manifestants arrêtés» lors des événements qui ont secoué cette localité. Notons enfin, que les «conclavistes» ont, encore une fois, ajourné les débats sur la tenue d'une conférence nationale. Des actions de protestation ont été soulevées devant le constat de manque de suivi sur le terrain, on citera la mise en quarantaine des gendarmes et des faux délégués et le non-paiement des factures Sonelgaz qui ont été réitérées à l'occasion.