Décriés au début des événements, les partis politiques influant dans la région de Kabylie viennent de subir un nouveau revers. La décision, prise ce week-end par la coordination intercommunale, de rejeter les élections sans les consulter les mettra, sans aucun doute, dans l'embarras surtout au cas où celle-ci serait adoptée par la coordination interwilayas le week-end prochain. Si pour l'invitation du Président de la République, le FFS et le RCD avaient adopté des démarches différentes, les observateurs de la scène politique locale tablent sur le même scénario par rapport à la décision du mouvement citoyen. De prime abord, ces formations politiques paraissent piégées. Leurs réactions ne peuvent dépendre que de leurs intentions concernant le prochain scrutin. Le FFS et le RCD se trouvent, d'ores et déjà, dans une position inconfortable dévoilée notamment par leurs premières réactions mitigées et teintées de prudence. Si le RCD, parle du préalable dénouement de la crise qui prévaut en Kabylie avant toute décision quant à sa participation au prochain scrutin, il n'en est pas de même pour le FFS qui ne traitera de cette question que lors de son prochain congrès national qui se tiendra le 14 de ce mois. Partant de ce premier constat, les observateurs n'hésitent pas à relever «un alignement» du RCD sur la position de la coordination interwilayas. Une position qui n'est pas au goût du FFS qui part «en guerre» contre les radicaux. Les observateurs n'écartent cependant pas un face-à-face entre les partis politiques qui se voient couper l'herbe sous le pied et les ârchs, qui décident par cette option, de faire cavalier seul. Il faudra beaucoup de lucidité aux structures politiques pour se prononcer. Les modalités du rejet, adoptées par la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) le week-end dernier à El-Flay et dont, le moins qu'on puisse dire, est qu'elles s'apparentent à un «empêchement physique», devraient, en toute logique être rejetées par les partis démocratiques au risque de se porter en faux à leurs propres principes. Connaissant aussi l'importance des élections dans la vie d'un parti politique, le FFS et le RCD sont, à présent, contraints de trancher. Mis devant le fait accompli, le choix semble, a priori, difficile compte tenu de la conjoncture, mais la nécessité de se positionner ne tardera pas à les faire sortir de leur réserve. De chaudes empoignades sont à prévoir dans les prochains jours. L'on saura alors le degré d'influence de tout un chacun sur le mouvement citoyen et la société. Bref, on assistera à une véritable décantation.