Le ministère a interdit, l'année passée, l'introduction de 500 titres, après avoir relevé que leur contenu touchait à l'intégrité de l'Islam. Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs a adressé une directive aux éditeurs-importateurs leur demandant de soumettre, au préalable, les modèles et listes des différents supports religieux importés, aux services de contrôle au niveau du ministère, pour les présenter ensuite aux commissions spécialisées. Ces supports concernent en particulier les livres du Saint Coran, des livres et des publications à caractère religieux, des cassettes et des CD. Le ministère explique, dans un communiqué, que cette mesure tend à éviter l'anarchie constatée dans l'importation de ces supports, ajoutant que les contrevenants en assumeront les conséquences, notamment l'interdiction d'introduire la marchandise importée et de la stocker dans les dépôts des centres frontaliers de la Douane. Cette décision a été prise également à la suite du refus, par les Douanes algériennes, de garder les supports dans leurs dépôts jusqu'à la fin des mesures administratives. Le ministère précise en outre, que les commissions de lecture au niveau du ministère avaient accordé des autorisations pour la vente de plus de 4000 unités entre livres du Saint Coran et autres publications sur la religion, et avaient interdit, l'année passée, l'introduction de quelque 500 titres, après avoir relevé que leur contenu touchait à l'intégrité de notre religion. Cette décision traduit également la volonté du gouvernement à lutter contre les pratiques religieuses extrémistes. D'ailleurs, le ministère des Affaires religieuses tente de lutter contre certaines pratiques religieuses jugées subversives ou peu compatibles avec le courant dominant de l'Islam et la législation du pays. Des Corans falsifiés, les mariages illégaux et la propagation de l'exorcisme ont conduit le ministère des Affaires religieuses à tenter de reprendre en main les mosquées et à former de nouveaux imams. Le 16 décembre 2006, le ministère a déclaré qu'il mettait en place des commissions de lecture à travers tout le territoire, afin de vérifier que les livres en circulation soient conformes aux copies agréées par le ministère. Cette décision a été prise en raison de l'arrivée sur le marché algérien d'exemplaires du Coran comportant des altérations graves et malveillantes des versets. Le ministre des Affaires religieuses, M.Bouabdellah Ghlamallah, avait déclaré que tout ouvrage «de nature subversive, mettant en avant des idées incompatibles avec nos principes et nos valeurs», importées de l'étranger, «sera contrôlé et, si nécessaire, interdit». Désormais, tout exemplaire du Coran en circulation devra être estampillé par l'autorité religieuse compétente, après avoir été avalisé par la commission de lecture locale.