Il s'agit de valoriser ce patrimoine à des fins culturelles et touristiques. L'opération de restauration des ksour du Sud se fait d'une manière scientifique et ce, en collaboration avec le ministère de la Culture. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre du Tourisme, M.Noureddine Moussa qui s'exprimait en marge de la journée d'étude organisée à Béchar sur le tourisme saharien, élément moteur du développement des régions du Sud. A titre d'exemple, dans la wilaya de Béchar, cinq ksour sont actuellement en voie de restauration, indique le ministre. Pour rappel, les trois ksour de la wilaya, à savoir Kenadsa, Taghit et Beni Abbès, classés patrimoine national architectural, ont déjà fait l'objet de travaux de restauration en 2000 pour un coût global de plus de 400 millions de dinars. Cependant, le ministre a indiqué que la problématique de préservation et de valorisation de ces espaces ksouriens ne réside pas uniquement dans leur réhabilitation, mais également dans leur gestion. Il laisse entendre ainsi que la révision de leur gestion, confiée actuellement à des privés, s'impose. le ministre n'a, toutefois, pas fourni plus de détails concernant les opérateurs qui pourraient prendre en charge cette opération. «Il faut entretenir et mettre en valeur ce patrimoine préhistorique à des fins culturelles et touristiques et ce, à travers une gestion optimale», a insisté encore M.Noureddine Moussa. Le ministère du Tourisme semble ainsi décidé à mettre le paquet pour promouvoir et relancer le tourisme et plus particulièrement le tourisme saharien. La politique de développement durable du tourisme est d'ailleurs inscrite parmi les priorités de la politique tracée par le département de Noureddine Moussa. Selon lui, les pouvoirs publics ainsi que tous les opérateurs et acteurs doivent s'impliquer pour promouvoir les activités touristiques. Les agences de voyage sont aussi interpellées pour contribuer efficacement à la commercialisation des produits touristiques. A ce propos, une réunion regroupera, tout prochainement, le premier responsable du secteur et les patrons de ces agences pour le classement des opérateurs. Les agences de voyage, au nombre de 783 à l'échelle nationale, subissent ainsi une opération d'assainissement tout comme les infrastructures hôtelières. Le ministre avait déclaré, dernièrement dans ce sens, que les opérations de contrôle ont débouché sur le retrait d'agrément pour 36 agences et un avertissement à 16 autres. Selon le ministre, il s'agit, à travers le classement de ces agences, de professionnaliser l'activité des agences de voyage et en faire de véritables tour opérateurs. Il est à rappeler que l'activité des agences de voyage est régie par la loi 99-06.