Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), présidé par M. Boukaroura, coordinateur national du syndicat, a été reçu, hier, au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette rencontre entre dans le cadre des pourparlers annoncés par le responsable de ce département. “Nous avons accepté de nous rendre à cette réunion dans le but d'obtenir la levée des sanctions contre nos cinq collègues de Sidi Bel-Abbès et de Constantine. Pour ce qui est des revendications socioprofessionnelles, nous avons abordé le sujet sans entrer dans les détails”, a déclaré, hier, M. Abdelmalek Rahmani, coordinateur adjoint chargé du Centre. Les pourparlers ont été menés avec le ministre de l'Enseignement supérieur. Au cours de cette réunion, M. Boukaroura et ses camarades du bureau national ont obtenu des garanties quant à la levée des sanctions. “C'est la revendication la plus importante pour le moment”, a-t-il précisé. Selon notre interlocuteur, les syndicalistes ont profité de la présence du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, pour soulever le problème du statut particulier de l'enseignant du supérieur. “Le ministre du Travail dit que les textes régissant le statut particulier dans le cadre de la Fonction publique seront promulgués avant la fin de l'année”, a expliqué le coordinateur adjoint chargé du centre. Au sujet de l'augmentation de salaires, notre interlocuteur nous a confié que le ministre de l'Enseignement supérieur et celui du Travail ont répondu que ce volet sera pris en charge lors de la prochaine tripartite. Le droit à l'exercice syndical figurait également dans le menu des discussions. Dans ce contexte, Tayeb Louh a prévenu que l'activité syndicale doit se faire dans le respect des lois. Suite à cette rencontre, les syndicalistes restent méfiants et vigilants concernant les promesses faites par les deux ministres. Cependant, les enseignants sont décidés de mener leur lutte jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. Hier encore, certaines universités ont boycotté les examens de fin d'année. Selon une déclaration du Cnes, le mot d'ordre d'annulation des examens a été suivi dans plusieurs universités notamment à Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, au centre universitaire de Mascara et dans plusieurs instituts d'Alger. Nabila Afroun