Les raisons de ce charivari sont dues au fait que plusieurs sections citées présentes dans ce congrès national, étaient absentes. Quelques jours après le congrès national du Cnes (Conseil national des enseignants du supérieur), qui s'est tenu les 27, 28 et 29 mars dernier à Alger, plusieurs sections de ce syndicat crient au scandale. Les raisons de ce charivari, qui s'installe d'ores et déjà, puise ses sources dans le fait que plusieurs sections ont été citées présentes dans ce congrès national, alors qu'elles ne l'étaient pas. Cette situation a mené plusieurs sections à douter non seulement de la crédibilité des membres élus à la tête de ce syndicat, mais encore de celle du Cnes. Dans les communiqués parvenus ces derniers jours à notre rédaction, les sections d'Oran, de Béjaïa, de l'Ecole nationale supérieure de Bouzaréah à Alger refusent de reconnaître les nouvelles instances du Conseil national des enseignants du supérieur. Ce refus est motivé, selon ces sections, par le manque de crédibilité du dernier congrès du syndicat. Ainsi, au point où en sont les choses, le Cnes risque de se noyer dans les interminables chamailleries qui caractérisent, ces derniers temps, les différents syndicats présents dans les différents secteurs. Selon certains observateurs, la création d'un autre syndicat par les enseignants du supérieur n'est pas écartée, même si d'aucuns soulèvent le problème de l'agrément dont l'octroi par la tutelle n'est pas une sinécure. Ce qui appuie cette thèse est le fait que, à en croire les dissidents, l'actuel bureau national du syndicat «semble courber l'échine devant les menaces brandies par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.» Néanmoins, selon l'ex-coordinateur national du Cnes, M.Ali Boukaroura, qui s‘est exprimé lors de l'ouverture du troisième congrès du syndicat, «l'aile dissidente», représentée par les enseignants qui ont opté pour la grève du 11 mai 2006, «vise des objectifs purement politiques» sinon «comment expliquer le fait qu'ils aient refusé le verdict de la justice qui a gelé la grève?». Toutefois, pour les observateurs du déroulement des événements au sein de l'université, il y a lieu de remarquer, qu'en dépit des assurances émises par la tutelle, s'agissant, entre autres, de l'augmentation des salaires des enseignants, des logements, de la démocratisation de l'université, rien n'a été fait. Il est vrai, maintenant, qu'une augmentation des salaires des enseignants du supérieur, a été consentie après la révision des salaires des travailleurs, décidée en octobre dernier, néanmoins l'augmentation particulière des salaires de cette frange de travailleurs n'est pas pour demain. En ce sens, il faut souligner que la tutelle persiste et signe que cette augmentation ne peut être accordée qu'après la promulgation du statut particulier des enseignants du supérieur qui se fera au mois de juin prochain.