Vision n Les responsables du Cnes estiment urgent de clore le dossier des salaires et la finalisation du statut particulier pour que l'université se consacre à d'autres défis plus importants. Animant une conférence de presse hier à Alger, Rahmani Abdelmalek, nouveau coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur, a soulevé plusieurs questions inhérentes à l'université et au bilan du troisième congrès du Cnes, tenu les 27, 28, 29 mars derniers. En présence de ses deux adjoints, le nouveau coordinateur du Cnes n'a pas manqué de soulever l'obstacle de «la mauvaise gestion des fonds alloués à l'université». Pour parer à cette «pandémie», l'orateur a souligné que les différentes «sections du Cnes peuvent élaborer des rapports détaillés relatifs à ce sujet». Car, selon lui, «même si le Cnes ne peut se substituer à d'autres instances de contrôle, il peut néanmoins contribuer en tant que partenaire social à parer à toute mauvaise gestion. Qualifiant de colossaux (1 milliard de dollars jusqu'à 2009) les budgets alloués aux différents services de l'université, il donnera au passage des exemples de responsables d'universités qui sont à leurs postes depuis des années, mais précise qu'«il faut des dossiers pour que le Cnes puisse aborder la question de la gestion». Le successeur de Boukaroura a en outre soulevé la question des salaires qui, dit-il, doivent être rétablis ainsi que le statut particulier de l'enseignant du supérieur. Ces dossiers sont des «conditions sine qua non pour la stabilité de l'université et l'amélioration de la qualité et l'encadrement», a-t-il fait remarquer. D'autre part, il a révélé que ces dossiers ont pris du temps au détriment d'autres défis que compte relever l'université algérienne. Ainsi, M Rahmani n'omettra pas de lancer un appel aux autorités afin de prendre en charge ces questions dans les meilleurs délais.S'agissant du troisième congrès du Cnes, Rahamni estime qu'un «saut qualitatif» a été opéré lors de la tenue du congrès, annonçant de surcroît une «nouvelle vision et un programme d'actions». Outre le renouvellement des instances du Syndicat, une «nouvelle vision», sur la base de laquelle le Cnes œuvrera à améliorer la situation des enseignants ainsi que celle de l'université, durant les trois ans à venir, a été tracée. «Nous sommes un syndicat, nous avons des devoirs mais nous revendiquons aussi nos droits», a-t-il dit à ce propos. D'emblée, le congrès, selon lui, a confirmé deux principes fondamentaux sur lesquels le syndicat bâtit son action à savoir l'autonomie du Syndicat qui, affirme Rahmani, «n'appartient à aucun parti politique ni autre institution» et la démocratisation des instances du Cnes. Le statut particulier finalisé avant juin l «Le statut particulier de l'enseignant du supérieur est à sa phase finale», a déclaré hier le ministre de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, lors d'une rencontre de prise de contact avec le nouveau bureau du Cnes. «Le statut sera soumis au gouvernement avant juin prochain», ajoutera-t-il précisant que l'élaboration du statut a été faite «par le ministère, en collaboration, dans toutes ses étapes, avec les trois syndicats du secteur», notamment celui des chercheurs permanents et l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta). En présence des deux coordinateur du Cnes, l'ancien Ali Boukaroura, et son successeur Abdelmalek Rahmani, le ministre, a rappelé que «le Cnes est un partenaire important qui a œuvré et participé à la stabilité du secteur et l'amélioration de l'encadrement à l'université».