La convocation du 7e congrès de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), pour les 19 et 20 de ce mois, est illégale car elle ne respecte pas l'esprit et la lettre des textes qui régissent l'union, a indiqué mercredi à Blida, M.Caïd Salah. Dans un entretien accordé à L'Expression, le coordinateur général de l'Unpa a expliqué en détail les raisons de ce refus en soutenant que cette démarche avait été initiée par l'ex-secrétaire général alors qu'il avait lui et son bureau national, officiellement depuis 2004, fait l'objet d'un retrait de confiance et remplacés par une commission nationale pour diriger les affaires avec à leur tête un coordinateur national, en la personne de Caïd Salah. L'Unpa, fondée en 1976, avait tenu 6 congrès (1997-2002). La période qui a suivi a été marquée par de longs soubresauts suite au vide occasionné. Il avait été, notamment, reproché à l'ex-secrétaire général, M.Alioui Mohamed, ainsi qu'aux membres de l'ancien bureau du secrétariat national, des dérapages d'ordre politique et de continuer à exercer sans convoquer un congrès. C'est ainsi que le 21 février 2004, le conseil national, en tant que structure supérieure entre deux congrès, avait tenu une réunion à Constantine en décidant de retirer la confiance à cette direction et en apportant son soutien à la candidature du président de la République. M.Alioui a été accusé, selon lui, d'avoir détourné à son profit l'argent et les biens de l'union dont des appartements et sièges. Le coordinateur a souligné que la convocation par l'ancienne direction du 7e congrès était «une manoeuvre de récupération de l'union par des gens qui l'avaient trahie par le passé en agissant dans l'ombre». La seule structure qui est habilitée à convoquer ce congrès, c'est la coordination émanant de la réunion du conseil national. De plus, a-t-il dit, ceux qui ont appelé à la tenue du 7e congrès pour les 19 et 20 avril ont agi de manière non démocratique en brûlant toutes les étapes sans qu'ils ne passent par le renouvellement des casemates et des bureaux de wilaya, ainsi que des structures élues et la tenue des rencontres régionales. M.Caïd Salah a annoncé que des correspondances ont été envoyées à la présidence de la République, au ministère de l'Intérieur et au wali d'Alger pour leur faire part des raisons du refus de la coordination de cautionner la tenue du congrès programmé et demander son annulation. Il a même menacé de recourir à l'organisation d'un autre congrès en vue de créer une union similaire réellement représentative.