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Un mini-11 septembre
Publié dans L'Expression le 12 - 04 - 2007

Est-ce la tyrannie du statu quo? La rechute? On n'en finira donc jamais avec le terrorisme?
En pleine capitale, au coeur même de la ville, le Palais du gouvernement, le symbole, l'incarnation même du pouvoir avec tout ce qu'il représente d'attributs dans une République, a subi, hier, les assauts d'Al Qaîda-Maghreb. L'édifice a été ébranlé. Mais l'Etat, heureusement, n'a pas vacillé. Que se serait-il produit, osons-nous poser la question, si c'était le siège de la Présidence de la République, lui-même, qui aurait été ainsi attaqué? Quel effet auraient provoqué les conséquences désastreuses de cet attentat sur le moral des Algériens? Comment le monde aurait, à nouveau, regardé, notre pays? On pensait naïvement que le coeur battant de la capitale était sécurisé. Et que le quartier dans lequel est implanté le Palais du gouvernement est aussi sûr et imperméable à toute infiltration, à toute incursion, que l'est la célèbre zone verte de Baghdad.
Jamais, au grand jamais, jusque dans les années dramatiques du terrorisme, une institution nationale n'a eu à subir une attaque terroriste aussi foudroyante. Excepté peut-être celle perpétrée, en 1995, contre le commissariat du boulevard Amirouche. Mais hier, c'était le déluge. Le coup a été si bien planifié que l'on en est encore à disserter sur ce regain de violence que certains trouveraient même inexpliqué.
L'Algérie a échappé, hier, à une monstrueuse conspiration. La charge explosive était très forte. Elle a soufflé des vitres, des fenêtres et lézardé des bâtiments voisins du Palais du gouvernement. Et pourtant, les responsables de la sécurité s'attendaient déjà, depuis plus de deux mois, à une attaque du genre dans la capitale. Contre des ambassades occidentales? Contre des sites stratégiques économico-sécuritaires?
Sur les principaux axes routiers, à l'entrée ou à la sortie d'Alger, les forces de sécurité étaient sur le pied de guerre.
On a ressorti des cartons les gilets pare-balles, les klashs, les grenades offensives et même les herses aux barrages de contrôle. C'est dire que l'on ne plaisantait pas avec les menaces d'Al Qaîda et ses derniers attentats qui ont ciblé des sociétés étrangères, des commissariats de police et les embuscades dans lesquelles de nombreux soldats de l'ANP perdirent la vie, restent des repères pour la mémoire.
La simultanéité des attentats ayant frappé Boumerdès et la Kabylie atteste aussi que le Gspc-Al Qaîda a repris du poil de la bête grâce à de nouveaux renforts, à de nouveaux équipements et à de nouveaux encadrements en émirs entraînés selon les techniques du «terrorisme moderne», à l'afghan, telles qu'elles sont appliquées, aujourd'hui, à Baghdad.
Le nouveau champ de bataille d'Al Qaîda est tout désigné. Il est aux portes de l'Europe. Que l'on soit à Tanger, à Alger ou à Tunis, le hasard géographique, s'il en est, fait que l'Espagne, la France et l'Italie ne sont qu'à quelques encablures du Maghreb.
A peine l'épisode des trois kamikazes de Casablanca fini, voilà que moins de 24 heures plus tard, c'est Alger qui est visée. La simultanéité prouve que l'on a soigneusement préparé la boucherie. Le crime était prémédité. Soyons francs: tel qu'il a été pensé, conçu, exécuté, l'attentat d'hier contre le Palais du gouvernement est, pas seulement pour nous, mais aussi pour tous nos amis dans le monde, «un mini-11 SEPTEMBRE».
On a compris: Al Qaîda flingue sans sommation.
Face au nouveau danger que constitue désormais la mutation du Gspc en Al Qaîda, il est encore temps de nous adapter à cette nouvelle forme insidieuse de guérilla qui ne s'embarrasse pas d'user de toutes les combines pour affirmer son pouvoir de nuisance. La nouveauté dans ce combat, on la trouve d'abord dans le recours, pour la première fois, dans la région du Maghreb, au kamikaze. A l'attentat suicide.
Les coups de boutoir des petits émirs de quartier, dans le style des années 90, relèvent d'une époque révolue. Autres temps, autres moeurs. L'ennemi, qui croit s'arroger, aujourd'hui, la puissance quasi divine, est un monstre sans visage. Avant qu'il ne soit trop tard, avant que de nouvelles recrues viennent grossir les rangs des réseaux d'Al Qaîda en Algérie, avant que les réseaux dormants ou démantelés ne soient réactivés, les autorités doivent réagir, vite réagir. Le temps presse. Elles doivent li-vrer une course contre la montre.
Nous avons le droit et le devoir, dans ce cas précis, de savoir: le gouvernement Belkhadem sera-t-il condamné ou pas à l'immobilisme? Il doit s'assumer ouvertement, s'impliquer totalement, s'il souhaite éviter à l'Algérie le piège d'une véritable tragédie. Hier, son image a été sérieusement écornée dans le monde. Et nous craignons, en toute franchise, qu'elle ne finisse par s'enfoncer dans une lancinante dépression.
Qu'on le veuille ou non, l'attentat contre le Palais du gouvernement a ébranlé la confiance populaire. Sur le plan médiatique, Al Qaîda a plastronné. Toutes les chaînes satellitaires de la planète ont été squattées, hier, par l'attentat. Ce spectacle in live que nous avons vécu, dans la douleur, toute la journée d'hier, a rouvert de vieilles plaies mal cicatrisées. Leçon à tirer: ça n'arrive pas qu'aux autres.


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