Il a révélé que les deux autres kamikazes ayant signé les attentats d'Alger ont été identifiés. Apparemment, l'alerte donnée, avant-hier, par l'ambassade des Etats-Unis à Alger quant à d'éventuels attentats terroristes contre le siège de la Télévision algérienne et la Grande-Poste, ne semble pas plaire aux autorités algériennes. «Ils (les Américains, Ndlr) nous prennent pour des canards sauvages», a estimé, hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Noureddine Yazid Zerhouni, en marge de l'inauguration, par le chef de l'Etat, de l'Institut Pasteur de Dely Ibrahim, à Alger. Autrement dit, le ministre de l'Intérieur «prie» les Etats-Unis à ne pas prendre les Algériens pour ce qu'ils ne sont pas. C'est-à-dire, un peuple qui prend tout pour de l'argent comptant, oubliant ainsi la longue expérience de l'Algérie dans le domaine de la lutte antiterroriste. En effet, d'aucuns estiment que la représentation diplomatique américaine en Algérie a dû transmettre «ses informations» aux institutions algériennes au lieu de les envoyer aux différents organes de presse, semant ainsi panique et psychose indescriptibles parmi la population. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a révélé, en outre, que les deux autres kamikazes ayant signé les attentats contre le commissariat de police de Bab Ezzouar, ont été identifiés. Sans pour autant donner leur nom, M.Zerhouni s'est contenté de dire qu'ils sont de nationalité algérienne. Décidé à combattre le terrorisme jusqu'à ses derniers retranchements, le ministre de l'Intérieur a indiqué que «les terroristes n'ont pas d'autre alternative: ils se rendent ou ils se suicident». Un énième défi lancé aux réseaux terroristes qui veulent replonger l'Algérie dans les années de feu et de sang. «En dépit de toutes les menaces qu'on reçoit, nous continuerons tout de même à combattre le terrorisme, mais aussi à maintenir la vigilance», souligne M.Zerhouni. Même si les attentats d'Alger datent déjà de plus de quatre jours, la population demeure sur le qui-vive. Les anciennes phobies ont subitement rejailli du fond de la mémoire de tout un chacun. Les fausses alertes à la bombe sont signalées quotidiennement à travers, notamment la capitale. Néanmoins, il faut dire, également, qu'à Alger, la sécurité a été terriblement renforcée. Les effectifs de certains corps de sécurité, à l'instar de la police et de la Gendarmerie nationale, seront même renforcés.