Le ministère accuse cette instance de négligences qui ont nui à la discipline. Les relations entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de tennis sont extrêmement tendues en ce moment si l'on s'en tient au communiqué que nous a adressé le ministère dans lequel il «refuse toute allégation lui imputant les défections de nos sélections nationales aux championnats d'Afrique et à la Fed Cup». Selon le communiqué, la fédération aurait rendu responsable le MJS de ces deux forfaits pour des dossiers de sortie qui auraient été visés avec du retard et pour un manque de moyens financiers. Ce que l'institution gouvernementale rejette arguant du fait que les dossiers de sortie en question ont été signés dans les temps impartis. Elle fait savoir, en outre, que la subvention pour la saison sportive 2006-2007 est de l'ordre de 21,5 millions de dinars. Le texte envoyé par le ministère révèle que la fédération argumente, également, les forfaits par «des saisies opérées par la trésorerie principale en raison de dettes impayées par l'ancien bureau fédéral qui, à ce jour, refuse de procéder à la passation de consignes. Le bureau fédéral actuel ne pouvait, de la sorte, entamer les procédures réglementaires en la matière». Il faut rappeler que le bureau fédéral qui est en poste l'a été après que le ministère ait prononcé des sanctions contre le bureau qui le précédait ainsi que contre son président, Mohamed Bouabdallah. Ce dernier, que nous avons pu joindre, nous a fait savoir que «ceux qui dirigent la FAT en ce moment cherchent à faire diversion jusqu'à nous imputer la responsabilité des mauvais résultats du tennis en ce moment et les deux forfaits qui ternissent l'image du tennis algérien. Celui de la Fed Cup signifie une suspension de deux ans pour notre équipe féminine ainsi qu'une amende supérieure à 2500 dollars. L'opinion sportive doit savoir que lorsque nous étions en poste, notre équipe nationale avait réussi à atteindre le groupe2 de la Coupe Davis et elle avait raté de peu le passage au groupe1 mondial, battue d'extrême justesse, 3-2, au Portugal. Avec la dernière défaite humiliante par 5-0, chez nous, face à Monaco et le probable échec en Norvège prochainement, cette équipe nationale va retourner au groupe3. Ce n'est pas notre bureau fédéral qui a radié à vie un joueur de la trempe de Lamine Ouahab». S'agissant de la passation de consignes qu'il n'aurait pas faite avec celui qui lui a succédé, Bouabdallah nous dira qu'«il nous était impossible de procéder à cette passation pour la bonne et simple raison que nous avons saisi le Conseil d'Etat pour faire opposition à la décision qu'a prise contre nous le ministre de la Jeunesse et des Sports. Tant que cette institution ne s'est pas prononcée sur cette affaire, nous considérons que nous restons le bureau fédéral légal de la FAT. J'ajoute que ceux qui sont en poste en ce moment ont pris possession de nos bureaux après effraction des serrures sans nous avertir. Ils n'ont, donc, qu'à assumer leurs responsabilités». Bouabdallah tiendra à nous faire savoir que «le ministre de la Jeunesse et des Sports a été induit en erreur à mon encontre. Il y a des gens du ministère et d'ailleurs qui ont tout fait pour l'amener à me suspendre». Pour revenir au communiqué du MJS, il souligne que pour les deux derniers tournois internationaux organisés en Algérie, à propos desquels «il enregistre avec regret les résultats des Algériens», la FAT a engagé la somme de 6.450.000 dinars «au détriment de ses engagements internationaux, risquant de pénaliser ainsi le tennis algérien. La fédération assumera, donc, les effets de cette gestion».