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Le défi du Gspc-Al Qaîda
OTAN ET UNION EUROPEENNE
Publié dans L'Expression le 22 - 04 - 2007

En matière de jeu, dans les stratégies de puissance, il y en aura toujours à satiété.
C'est parce qu'il a fait échec au semblant de stabilité dans le Maghreb que le Gspc-Al Qaîda fait craindre le pire, aussi bien à Washington, qui revoit son projet de GMO à la baisse, qu'à l'Union européenne et à l'Otan, qui ont entrepris, depuis plusieurs années, de construire un espace euro-méditerranéen stable et ouvert. Aujourd'hui, les choses évoluent vers une impossibilité de parler sérieusement du GMO, avec un Machrek éclaté, fragmenté, et un Maghreb touché de plein fouet par une spirale de violence, d'autant plus accentuée par des attentats kamikazes aussi spectaculaires qu'incontrôlables.
Ainsi, ni les capitales occidentales ne peuvent planifier pour le Maghreb des schémas économiques, sans prendre en ligne de compte le risque terroriste, ni les capitales maghrébines «porteuses» du fléau ne peuvent construire et négocier sans avoir à redouter les réticences des premières, réticences générées par cette violence discontinue, certes, mais imprévisible et foudroyante.
Si l'Europe commence à se fermer, petit à petit, sur les flux migratoires venant du Sud, il y a aussi le fait que les Etats-Unis aussi, commencent à fermer portes et fenêtres sur le monde extérieur, tout absorbés par une sécurité intérieure dont ils ont fait l'axe central de toute leur politique, aussi bien intérieure qu'étrangère.
La poussée de violence d'Al Qaîda au Maghreb ne met pas uniquement l'Otan et l'UE dans la gêne, mais aussi les Etats-Unis, qui, depuis le fameux «projet Eizenstat», ont des visées très particulières sur le Maghreb. Selon ce projet, la proposition américaine de partenariat économique vise le secteur privé et comporte quatre éléments: le renforcement du dialogue au plus haut niveau, l'accélération des réformes structurelles dans chaque pays, un rôle accru pour le secteur privé et le démantèlement des barrières intra-régionales qui entravent le commerce et les investissements.
L'un des principes de base de cette proposition est le soutien, par les Etats-Unis, des efforts du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, notamment, en encourageant les investisseurs américains à parier sur l'Afrique du Nord, ce qui diffère des objectifs du partenariat euro-méditerranéen.
Stuart Eizenstat, diplomate de renom, et dont le nom reste associé au projet, a révélé en ces termes l'essentiel du projet: «Il ne doit pas s'agir d'un arrangement au centre duquel se trouveraient les Etats-Unis avec trois relations bilatérales économiques séparées, quelle qu'en soit l'importance. Il s'agira, au contraire, d'un partenariat dynamique multilatéral basé sur un renforcement permanent des liens économiques au Maghreb.»
Or, que vaut aujourd'hui un projet s'il butait sur des violences épisodiques et intempestives? Avec l'épisode des mises en garde américaines contre le risque d'une nouvelle flambée des actes terroristes à Alger et la réaction acerbe du ministère des Affaires étrangères envers l'ambassade américaine, on a eu droit à un concentré de ce que peuvent être des relations de ce genre...
L'option stratégique de l'Algérie de s'amarrer à l'Otan, après plusieurs années d'observation, d'évaluation et de concertation, peut avoir des retombées heureuses ou malheureuses sur le pays «entrant» dans le Traité de l'Atlantique Nord. Tout est relié à l'apport, le poids, l'intérêt et l'influence que permet tout nouvel affilié à ce «cercle très fermé», malgré ses apparences d'institution ouverte et commune, car tous n'ont pas les mêmes pouvoirs qu'un pays tel que les Etats-Unis, qui n'est pas seulement un pays membre, mais certainement un super allié des autres pays. Car même si le siège se trouve à Bruxelles, les décisions sont souvent prises à Washington, avec des orientations précises et ciblées. Depuis les événements du 11 septembre, Washington met l'Otan à contribution pour faire fléchir toutes les résistances militaires ou para militaires qui se posent aux Etats-Unis comme autant d'obstacles sur leur route de géant fragilisé.
C'est dans ce contexte précis que l'Algérie intègre l'Otan, avec, dans l'esprit du président Bouteflika, des visées précises. A savoir être au courant du fichier sécuritaire, des imbroglios politiques qui secouent la région euroméditerranéenne et avoir, à portée de main, une aide, une logistique politique et militaire de première instance. Pour l'Otan, et notamment depuis les attentats ébouriffants du 11 septembre, l'Algérie est devenue une région trop importante, presque imposante, pour être ignorée, «un allié incontournable», selon les termes utilisés par le président G.W.Bush.
Question lancinante: les relations du couple triangulaire ONU-Otan-Etats-Unis ne sont-elles pas tout de même ambiguës? La prépondérance de l'un de ces trois partenaires se fait souvent au détriment des autres. A l'Algérie de savoir tirer ses intérêts propres au clair si elle ne veut pas être uniquement une zone de transit ou une source d'information. Pour le moment, et depuis les attentats du 11 septembre 2001, elle a des atouts à faire valoir sur la table des négociations. Mais l'on sait que, en politique d'ordre militaire comme en politique du couple, il y a toujours des concessions à faire. Les grands ensembles militaro-politiques ne peuvent ignorer l'apport d'un pays pareil. Reste à savoir si l'Algérie va tirer son épingle du jeu. Car, en matière de jeu, il y en aura à satiété.


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