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Un 3e larron pour perturber les sondages
Publié dans L'Expression le 22 - 04 - 2007

La France a mal à l'Algérie, mais elle a aussi mal à l'atlantisme et au mondialisme.
La dernière ligne droite pour l'élection présidentielle française, c'est aujourd'hui. Si Nicolas Sarkozy est allé faire du cheval en Camargue, Ségolène Royal est retournée en Poitou-Charentes pour faire du jardinage. C'est que tous les sondages de ces derniers jours donnaient ce duo gagnant, mais d'aucuns pensent au scrutin de 2002 avec sa pochette-surprise qui a vu Jean-Marie Le Pen coiffer au poteau Lionel Jospin. C'est que les sondés refusent d'avouer le vote Le Pen, réservant cette solution à la solitude de l'isoloir. L'extrême-droite française ne s'assume pas toujours; avouer son racisme ou la préférence française est perçu comme une tare. Néanmoins, Sarkozy lui n'a pas eu peur de multiplier les appels du pied en direction des électeurs du Front national, pour finir, à quelques jours du scrutin, par courtiser les harkis, les anciens rapatriés voire même les anciens membres de l'OAS. Pour un candidat se réclamant du gaullisme, c'est une drôle de manière d'assumer l'héritage du locataire de Colombey-les-deux Eglises.
Pour sa part, la candidate du PS, Ségolène Royal n'a eu d'autre choix que d'agiter des petits drapeaux tricolores et d'entonner La Marseillaise. En tout, si l'héritage gaulliste est bien enterré, celui de mai 68 qu'incarnait la gauche française, est, également, bien écorné. Il faut dire que le jospinisme, qui a basé toute sa stratégie sur la défense des 35 heures, n'a pas laissé beaucoup le choix à Ségolène Royal, obligée d'aller braconner sur ses terres plus giboyeuses et plus flexibles du blairisme. Or, paradoxalement, Nicolas Sarkozy chasse également, sur les mêmes terres. En appelant au rassemblement de la gauche et du centre, François Bayrou a lui-même balisé le terrain pour la montée en puissance de la social-démocratie à la française, et là on peut dire que c'en est fini d'une gauche anti-libérale pour laquelle militent maints candidats d'extrême-gauche, d'Arlette Laguiller à José Bové, en passant par Besancenot et Voynet.
Si les thèmes sur l'émigration sont une fois de plus montés en épingle, Sarkozy proposant même de créer un ministère de l'immigration et de l'identité nationale, l'Algérie en revanche n'a pas occupé le devant de la scène. Nonobstant les voyages de Sarkozy à Alger (et à Tibhirine) et celui de François Hollande, premier secrétaire du PS et compagnon de Ségolène Royal.
Est-ce l‘effet du non au référendum sur la Constitution européenne? Toujours est-il que le recentrage des débats sur l'identité nationale et sur les petits drapeaux et la Marseillaise est un indice que la France est mal à l'aise vis-à-vis du feu roulant de la mondialisation. Ce n'est qu'en 2007 qu'elle essaie de se regarder dans le miroir colonial, elle le fait en courtisant les harkis et les gens de l'Oas, mais ce n'est pas tout. Face à l'Europe, face à la Russie, face surtout aux Etats-Unis, la France se cherche. A droite ou à gauche, on n'assume pas le passé mais on a également peur de l'avenir. Tout en faisant dans le populisme pour attirer les votes de l'extrême-droite, c'est un fait que Sarkozy est plus offensif, qui veut replacer la diplomatie française dans l'échiquier mondial, d'où son voyage aux Etats-Unis, mais aussi les propositions qu'il fait dans le domaine du génie nucléaire civil avec l'Algérie. Ségolène Royal reste plus timide sur ce plan, et ses déplacements en Orient (Chine, Israël, Palestine) remettent au goût du jour les préférences françaises sans vraiment trancher. Mais tout laisse penser que les jeux ne sont pas faits et que Le Pen, voire Bayrou, ont des chances de figurer au second tour de l'élection présidentielle française.
La France a mal à l'Algérie, mais elle a aussi mal à l'atlantisme et au mondialisme. C'est ce malaise qu'exprime ce scrutin d'aujourd'hui. Ce sera plus un vote refuge qu'autre chose.


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