“Les attentats du 11 avril dernier contre le Palais du gouvernement n'ont rien à voir avec la violence qu'a connue l'Algérie depuis 15 ans. Ils ont été commandités par l'étranger”, a déclaré, hier matin, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs au cours d'une conférence-débat animée à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, lors de la célébration du 27e anniversaire du Printemps berbère d'Avril 1980. Selon l'oratrice, “les actes, ayant ciblé la capitale Alger, portent la signature de puissances étrangères même si les auteurs sont des Algériens. Et le mode opératoire ainsi que les cibles visées en sont la preuve éclatante”. Louisa Hanoune a expliqué que ces attentats avaient pour objectif de déstabiliser l'Etat algérien à un moment où “l'Algérie a commencé à recouvrer sa stabilité, à renationaliser ses hydrocarbures et à mettre en œuvre un plan de relance économique important. Cela exige de nous, peuple algérien, de nous dresser contre ces attaques et leurs auteurs et leur dire notre attachement à notre souveraineté”, précise encore la responsable du PT. Abordant le thème de “la revendication identitaire et de la démocratie”, Hanoune a expliqué que l'Algérie n'a pas de problème identitaire, ethnique ou communautaire, mais un problème de démocratie et de consécration des libertés. Face à une assistance fort nombreuse, la conférencière a tenu à rappeler les positions principales de son parti depuis l'avènement du multipartisme à nos jours, précisant que le PT lutte pour plus de liberté et de droits sociaux, l'unicité de la République et la sauvegarde de la stabilité et de la souveraineté. “Nous avons combattu et milité pour la paix et le maintien des services publics, du tissu industriel et des emplois. Et le PT est avec toute sa proposition allant dans ce sens”, a déclaré encore Louisa Hanoune en soulignant que son parti est solidaire de “l'UGTA qui est le socle de la stabilité nationale et de son secrétaire général”, avant d'appeler les citoyens à “aller voter lors des législatives du 17 mai dernier pour dire à ceux qui veulent déstabiliser l'Algérie que nous resterons libres et souverains et que nous ne céderons pas à vos pressions”. Par ailleurs, l'oratrice s'est dit “opposée à toute idée de changer d'architecture institutionnelle de notre Etat”, condamnant au passage “les projets avancés pour l'autonomie ou la régionalisation qui ne servent que les intérêts des multinationales et des institutions financières mondiales”. Abdenour Bouhireb