Ces pôles traiteront des affaires de grand banditisme, d'escroquerie à grande échelle, de blanchiment d'argent et de terrorisme. Les pouvoirs publics sont déterminés à lutter contre le phénomène du banditisme qui prend de plus en plus d'ampleur dans notre pays. Il a été décidé dans ce sens, la mise en place, prochainement, de pôles judiciaires spécialisés dans la lutte contre les affaires de grand banditisme. Il s'agit de quatre pôles judiciaires régionaux spécialisés implantés à Alger, Oran, Constantine et Ouargla, conformément au décret exécutif du 5 octobre 2005. Ces derniers traiteront, selon M. Djamel Zemmour, conseiller auprès de la cour d'Alger, des affaires de grand banditisme, d'association de malfaiteurs avec bandes organisées, d'escroquerie à grande échelle, de blanchiment d'argent et de terrorisme. L'objectif de la mise en place de ces pôles consiste à traiter les affaires avec professionnalisme et par des compétences spécialisées dans les domaines touchant le grand banditisme et les crimes organisés transnationaux. Ce sujet a fait l'objet, depuis lundi, d'une session de formation de deux jours à l'attention des magistrats algériens. Cette session a regroupé 25 magistrats en exercice, encadrés par des magistrats français. Elle permettra aux magistrat algériens de bénéficier des expériences des autres pays et de se mettre au diapason de ce qui se fait dans ce domaine au sein de l'Union européenne. Il s'agit d'échanger les expériences en matière de lutte contre la criminalité organisée puisque la France et l'Algérie partagent des systèmes juridiques tout à fait comparables. En France, il existe des juridictions interrégionales spécialisées (JIRS) qui sont l'équivalent des pôles judiciaires spécialisées en Algérie, d'où la présence des magistrats français à cette session de formation. Celle-ci permettra d'adapter les mécanismes juridiques à même de faire face au développement du crime économique, surtout dans le domaine du blanchiment d'argent, en dotant le magistrat de moyens adéquats pour l'application des lois, à travers la spécialisation. Notons que le ministère de la Justice a lancé plusieurs cycles de formation auxquels l'ensemble des magistrats relevant du secteur doivent se soumettre. D'ailleurs, la semaine écoulée, ils étaient une vingtaine de présidents de cour et de procureurs généraux à suivre une session sur le thème «la passation des marchés publics».