Musique, chants patriotiques, fanfares, ont créé un climat d'allégresse Le secrétaire général du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem a choisi la ville des Roses, un des grands bastions des batailles électorales et politiques pour ouvrir le bal de la campagne des élections législatives du 17 mai 2007. Le choix de cette ville n'est pas, du reste, fortuit. Il a été mûrement réfléchi sur un double plan, où tout a été synchronisé et rien n'a été laissé au hasard. Au plan des symboles d'abord: les partisans et les invités du FLN à la grande salle Tchaker ont vite fait de remarquer la symbiose. Sur une grande banderole, il est écrit: «Vous pouvez couper une rose, mais vous ne pouvez pas arrêter la ruée du printemps». C'est dire que les concepteurs de ce mot d'ordre n'ont manqué ni de sentiments, ni d'audace. Ils ont d'abord ciblé les militants en particulier et les citoyens en général pour les persuader que tout baigne dans l'huile dans la grande maison du FLN. Musique, chants patriotiques, fanfares, ont créé un climat d'allégresse et d'ambiance pour compenser une affluence moyenne. Cela est compréhensible, nous ont dit les organisateurs du fait que la campagne est à ses débuts. Mais dans l'ensemble, le rendez-vous de la ville a été une réussite de par la présence de Belkhadem qui a entraîné la présence de la majorité des cadres élus locaux. Du coup, ces derniers dont beaucoup ont été touchés par la lessive dans le choix des candidatures, semblent mettre de côté leurs divergences pour montrer un autre visage en répondant à l'appel de leur secrétaire général d'enterrer la hache de guerre et de se consacrer à ce qui est essentiel, c'est-à-dire d'affronter la concurrence terrible de leurs adversaires. «Nous avons besoin, en ce moment, de toutes les énergies pour défendre nos chances à ces élections», a souligné M.Belkhadem devant un auditoire acquis à la cause du FLN. Il y avait, bien sûr, le chef de file en la personne du vieux routier, Boudelghouma qui retrouve un second souffle entouré de sa clique, les deux sénateurs Amouri et Laïfa, du président de l'APW, des présidents d'APC, mais aussi de candidats déchus connus comme le directeur général du CHU et d'autres. La présence de ces derniers est un signe de retrouvailles et d'entente et une réponse à tous ceux qui veulent mettre à profit le récent mécontentement interne et affaiblir le FLN, nous dit M.Amouri Achouri qui a ajouté que le rendez-vous de Blida a rempli toute sa mission. Il servira d'exemple aux autres wilayas qui ont connu la même effervescence pour permettre au FLN de démarrer dans de bonnes conditions. Sur le contenu de l'intervention de Belkhadem, qui n' a durée que sept minutes, mais qui a été centrée sur l'essentiel: le FLN est là, debout et constitue la pierre angulaire de toute action politique. Il demeure le socle autour duquel se cimente la vie politique et sociale. Dans ce cadre, il a lancé un appel à tous les citoyens, à tous les cadres et militants pour venir renforcer la ligne et le programme du parti du FLN qui fait sien le programme du président de la République. Par ailleurs, un quart d'heure est le temps qu'a duré la visite dans la ville Aïn Bessem du secrétaire général du FLN, hier, jour de marché hebdomadaire. La halte s'est déroulée dans l'indifférence totale. Le choix de Aïn Bessam n'est pas du tout fortuit du fait que la kasma Aïn Bessem a été la première à dénoncer son exclusion de la liste de candidatures. Dans son intervention, Belkhadem a associé l'histoire du FLN à celle du pays. «L'histoire du FLN est étroitement liée à celle de l'Algérie. Le FLN s'est sacrifié pour libérer le pays qu'il ne cesse de construire et de développer depuis l'indépendance» a-t-il soutenu avant d'exhorter l'assistance à voter massivement en choisissant les candidats sur la base de leurs programmes car «nous n'avons jamais donné de fausses promesses à la population. Et tout ce qu'on avait tracé a été réalisé, à commencer par l'augmentation des salaires, le statut de la Fonction publique et enfin la Réconciliation nationale» avant de quitter la tribune dans une confusion indescriptible.