Sur le plan de l'assainissement, les objectifs n'ont pas été atteints, a reconnu Abdelmalek Sellal. Les restrictions sur la distribution de l'eau, imposées depuis décembre 2006, seront levées à partir du mois de juillet prochain. En effet, le retour à la normale fait suite à l'amélioration du taux d'emmagasinage recensé, ces derniers jours, à travers les 57 barrages. Ce taux est à hauteur de 52%, soit une proportion «nettement meilleure» que celle recensée l'année précédente, durant la même période. Il y a quelques semaines, l'Algérie a été confrontée à une situation hydrique jugée «inquiétante». Afin de faire face, le ministère des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, avait décidé de mettre en place un plan d'urgence. La feuille de route du ministre a inclus des mesures de prévention et a imposé des restrictions sur la distribution de l'eau. Ces dernières ont touché surtout le secteur de l'agriculture qui a vu son quota réduit. L'agriculture consomme, en guise de précision, un taux oscillant entre 60 et 70% des eaux superficielles. Quant aux ménages, le ministre des Ressources en eau avait déclaré que «les restrictions ne seront pas draconiennes, mais permettront une gestion et une économie de l'eau meilleures». En d'autres termes, le plan stipule des quotas de prélèvement réduits sur l'ensemble des barrages, de sorte à ce que le niveau de prévention soit maintenu jusqu'à octobre 2007. Ce qui permettrait de gérer les réserves actuelles devant assurer une autonomie jusqu'à la fin de l'été 2007. En déplacement, lundi, à Médéa, Abdelmalek Sellal, interrogé sur la question, expliqua que la situation s'est «nettement améliorée» depuis le mois de décembre dernier. Chose qui a poussé son département à éteindre le feu rouge de l'alerte. Le ministre a précisé que les restrictions seront levées notamment pour le mois de juillet et août. A Alger, à titre d'exemple, les vannes de Keddara, principale infrastructure d'alimentation qui est actuellement à 87%, de ses capacités de remplissage, lâcheront les 50.000m3 retenus dans le cadre du plan d'urgence. La région ouest connaîtra, pour sa part, une nette amélioration, puisque le barrage du Guergar, dans la wilaya de Relizane, qui a été l'année dernière à 30 millions de m3, enregistre actuellement 45 millions de m3 de remplissage. Le barrage de Merdja Sidi Abed (Relizane), quant à lui, est à 35 millions de m3, fera savoir également le ministre. «C'est vrai qu'il est permis d'être optimiste, mais il faut rester absolument sur l'économie de l'eau», a-t-il soutenu. La dernière crise encore en mémoire est celle qui a touché l'ensemble du territoire national en 2001. La pénurie d'eau a conduit l'Etat à adopter un plan d'urgence, aux fins de faire face à une situation tellement critique que l'on a même pensé à importer de l'eau. Interrogé sur la gestion déléguée de l'eau à Alger, après une année de mise en oeuvre, le ministre estime qu'il «n'est pas évident de faire une évaluation de sitôt». Le ministre a reconnu, néanmoins, qu'en termes d'alimentation, «il y a eu des améliorations, car le nombre de fuites a diminué et les interventions ont été bien suivies». Sur le plan de l'assainissement «les objectifs n'ont pas été atteints», a reconnu Abdelmalek Sellal, soulignant que son département «a exigé le départ du directeur général de la Seeal». Pendant cette 2ème année, «il faut passer à des améliorations plus performantes sur le terrain surtout en matière d'assainissement», conclut Abdelmalek Sellal.