Le délai de dépôt des propositions des syndicats a été prolongé jusqu'au mois de juin. «Il n'y a aucun projet finalisé concernant le statut particulier de l'enseignant au niveau du ministère de l'Education». C'est en ses propos que le secrétaire général du ministère de l'Education, Boubekeur Khaldi, a voulu mettre fin aux rumeurs selon lesquelles le ministère a fini d'élaborer le projet en question. Intervenant à l'ouverture de la conférence nationale sur le statut particulier, organisée par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), M.Khaldi a précisé que le délai de dépôt des propositions des syndicats, concernant le statut particulier, a été prolongé jusqu'au début juin. Le ministère a fixé, auparavant, le dernier délai à fin mars. «Le sujet est tellement important, car il concerne l'avenir du secteur et des enseignants, que nous avons compris que les syndicats ont besoin de plus de temps pour le cerner», a-t-il précisé. Pour lui, l'éducation n'est pas seulement l'affaire de l'administration centrale mais l'affaire de toutes les parties concernées, entre autres, les syndicats et les représentants des parents d'élèves. «Nous voulons un statut sérieux», lancera le représentant du ministère. Pour lui, le projet ne se résume pas à la question salariale. M.Khaldi estime que ce dernier doit tourner particulièrement autour de l'intérêt de l'élève. «Certes, nous ne pouvons imaginer un nouveau statut sans une nouvelle grille des salaires, mais il y a d'autres préoccupations encore plus importantes si nous voulons développer le secteur», a-t-il déclaré. Le gouvernement veut un statut, a-t-il tenu à préciser, qui soit en mesure d'encadrer et d'organiser l'ensemble des programmes pédagogiques en insistant sur l'émergence d'un encadrement de qualité. M.Boubekeur Khaldi avait déclaré, dernièrement, qu'il existe dans l'actuel statut de l'enseignant, certaines clauses qui sont dépassées et qu'il va falloir améliorer. Il avait précisé qu'«il y a certains postes dont nous n'avons plus besoin dans le secteur, comme la dactylographie et il y a d'autres créneaux qu'il faudrait créer». Pour rappel, le ministre Benbouzid, qui a promis de défendre le statut de son secteur au gouvernement, a invité le personnel de l'éducation à formuler, à travers les syndicats qui le représentent, les réflexions adéquates. C'est d'ailleurs le but de la rencontre de deux jours du Snte qui tient à être un «partenaire actif» dans l'élaboration du statut particulier du secteur de l'éducation à travers, notamment la proposition d'une mouture d'un avant-projet qui sera soumise à la base puis au département de Boubekeur Benbouzid. Dans le même cadre, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) avait organisé, faut-il le rappeler, une rencontre similaire le 05 février dernier. Notons, par ailleurs, que le secteur de l'éducation connaît, actuellement, deux événements importants. Il s'agit des épreuves d'éducation physique et sportive (EPS) dans le cadre des examens du BEM et du baccalauréat, qui ont débuté hier. Quelque 10 180 candidats scolarisés au niveau d'Alger-centre se sont présentés hier aux épreuves d'éducation physique au titre du baccalauréat sportif. Concernant les épreuves du BEM prévues du 2 au 9 mai en cours, le nombre de candidats qui passeront les épreuves d'EPS, de dessin et de musique dans la wilaya d'Alger s'élève à 16.903 candidats répartis sur 22 centres.