La Grande-Bretagne a investi en Algérie plus de 18 milliards de dollars, dont 8 hors hydrocarbures. Premier investisseur étranger en Algérie avec 18,79 milliards de dollars (MDS) dont 7,91 hors hydrocarbures, la Grande-Bretagne ne cesse de diversifier ses placements. Quelque 168 compagnies britanniques au total activent dans différents domaines a indiqué, hier, Mme Shikha Tiwari, attachée commerciale auprès de l'ambassade du Royaume-Uni à Alger, lors d'une conférence de presse. Présentant la 5e participation britannique à la 40e FIA, Mme Tiwari a précisé que 7 entreprises y seront présentes dont une seule est issue du secteur des hydrocarbures. Parlant du flux d'intérêt que portent les investisseurs britanniques à l'Algérie, elle a indiqué que «chaque mois, une entreprise britannique s'installe en Algérie» dont la dernière en date est la prestigieuse banque britannique Hsbc qui a obtenu l'agrément du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC). Avec un capital social de 2,5 milliards/DA, soit 28 millions d'euros, la Hsbc est classée quatrième dans le monde et première en Europe. En outre, les entreprises britanniques intéressées par le secteur hors hydrocarbures sont de plus en plus nombreuses à s'installer en Algérie, a affirmé Mme Tiwari qui souligne, néanmoins que celles-ci sont «invisibles» car proposant surtout des services. Mais elles permettent, cependant, a-t-elle souligné, la création d'emplois à l'instar des grandes entreprises installées en Algérie, telles que Unilever à Oran (OMO), spécialisé dans les détergents (150 employés), British Petroleum (200), Glaxo-Smithklein à Boumerdès (150) pour les produits pharmaceutiques, Mastenbroër qui active dans l'ingeneering à Annaba. Abordant le cas de la communauté algérienne installée en Grande-Bretagne, la conférencière révèlera que quelque 25.000 Algériens sont «officiellement» installés en Grande-Bretagne. Et d'ajouter, en contrepartie que «hormis les 1500 Britanniques qui travaillent dans le secteur des hydrocarbures, 150 à 200 sont présents dans les affaires sans compter le personnel du corps diplomatique.». Pour illustrer les bons rapports existants entre les deux pays, elle rappellera qu'une exposition vient de se tenir à Londres en collaboration avec l'ambassade d'Algérie où a été tenue une exposition relatant les liens historiques remontant à 1586, date à laquelle fut installé le 1er consul britannique à Alger. Tandis qu'un Algérien avait ouvert un café à Londres en 1887. Cela, sans compter les nombreux Algériens évoluant dans des équipes anglaises de football. Elle se plaira à citer les rues londoniennes portant des noms de villes algériennes (Biskra, Alger..) ou de personnalités algériennes célèbres comme Saint Augustin. Elle citera même une femme algérienne qui a été élue au conseil municipal d'Islington à Londres. De son côté, l'attachée de presse a déclaré qu'il est «difficile de quantifier le montant des échanges actuels qui sont surtout des services». Interrogée sur les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures et leurs répercussions, elle a souligné avec force que celle-ci n'a «en rien changé les affaires anglaises en Algérie.» Elle a estimé qu'il est «normal que les compagnies mondiales se plaignent devant de nouvelles taxes, mais pour nous il y a plus d'intérêt d'activer avec des taxes plutôt que de partir.» S'exprimant sur la Bourse d'Alger qui travaille au ralenti, elle a dit que «le fait qu'elle ne fonctionne pas n'altère nullement les affaires de la Grande-Bretagne, mais son activité serait d'un bon apport aux entreprises locales». Voulant savoir un peu plus sur la politique économique du successeur de Blair et sur son éventuel changement, Mme Tiwari a répondu que «Gordon Brown est le principal architecte de l'économie britannique en sa qualité de ministre des Finances du gouvernement Blair».