A l'initiative de l'association culturelle Acte et en collaboration avec la Maison de la culture de Béjaïa, Mme Hamida Aït El Hadj, elle-même metteur en scène, un grand hommage a été rendu dans la soirée de dimanche au grand réalisateur algérien du premier film tamazigh, La Colline oubliée. Homme de culture, Abderahmane Bouguermouh a été honoré avant-hier à travers une fête qui lui a été consacrée. Cette «séquence hommage» qui se veut une reconnaissance au cinéaste émérite et réalisateur qu'il est, s'est déroulée dans une ambiance de fête en présence de nombreux artistes et hommes de culture, invités à témoigner des grands mérites de l'artiste. Cette manifestation- hommage, que l'association Acte inscrit à son actif, était un moment de sincérité, d'émotion et surtout de bonheur pour le réalisateur. Au cours de leurs interventions, de nombreuses personnalités du monde culturel, des amis et compagnons de l'artiste se sont exprimés, chacun à sa manière, et avec des mots simples mais pleins de sens sur l'homme, son parcours dans une atmosphère intenable tant l'émotion y était. Le président de l'association Acte, M.Khoukhi Makhlouf dira en ouverture qu'«aujourd'hui, nous honorons un grand artiste dont les oeuvres ont été faites dans la douleur qui ne l'a jamais fléchi». Amar Laskri, M.Lardjan, représentant de Mme la ministre, le directeur de la culture de Béjaïa ont tous témoigné sur l'homme et ses oeuvres. Mme Aït El Hadj, qui vient de recevoir le grand prix du Festival du théâtre professionnel à Alger reconnaîtra la grandeur du réalisateur dont l'oeuvre s'inscrit dans l'universsalité. L'association Rachda s'est associée à l'événement en mobilisant ses militantes qui ont préparé les gâteaux et le couscous traditionnels. Bref, tout un monde qui s'est mobilisé pour rendre un hommage mérité à cet homme de cinéma qui a marqué d'une empreinte indélébile le cinéma algérien. Né le 25 février 1936 à Ouzellaguen, ce fils d'instituteur a vécu très jeune la guerre d'Algérie avec ses horreurs. Homme, il réalisera plusieurs courts et longs métrages. Sa dernière oeuvre inspirée du roman de Mouloud Mammeri, est La Colline oubliée (1996).