La maison FLN est secouée. La confusion règne. Une confusion créée sciemment à l'approche de chacune des échéances électorales dont le dessein est de tâter approximativement le terrain. Ainsi, après la zizanie qui a prévalu lors des dernières législatives, les malentendus remontent en surface. Décidément, les vieux démons ont la peau dure. La cible n'est autre que l'actuel maire d'Oran. Normal, les locales pointent à l'horizon. Les prétendants se comptent à la pelle. Entre positionnement des uns et repositionnement des autres, le simple militant y perd son latin. Les tractations ont déjà commencé. L'élection de la «chouchou» du RND, Mme Ayad Ratiba, à la tête de l'APW d'Oran, en remplacement de l'ex-P.APW Mahi Khellil, élu à la députation le 17 mai passé, n'est pas encore digérée par le vieux parti alors qu'il est majoritaire à l'APW. Mais il est clair que des élus APW Flnistes se sont positionnés en faveur de la candidate du RND. Un constat renseignant sur la grogne au sein du FLN. Ce qui augmente l'appréhension d'un retour en force de la formation d'Ouyahia, à la fois sur la scène locale et à la gestion des municipales et ce, à partir des prochaines locales. C'est pourquoi, au FLN, on commence d'ores et déjà à se préparer activement. Tous les coups sont donc permis. D'autant plus que, c'est le moment propice pour examiner les intentions réelles de tout un chacun, notamment au FLN. Cette formation ne veut aucunement céder la gestion de la municipalité. Seulement, la formation d'Ouyahia tient à se placer en pole position. «On va signer notre retour», atteste un cadre du RND en mettant à profit les luttes intestines au sein du FLN. Ces luttes, perceptibles, se sont illustrées lors de la dernière sortie, avortée, d'un groupe d'élus municipaux d'Oran qui se voulaient être dissidents à la politique du maire d'Oran, Nouredine Boukhatem. «En réalité, il ne s'agit là que de tentatives de repositionnement», commente l'un des élus hostiles à la sortie des pseudo-dissidents. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux se sont rétractés. Le projet de retrait de confiance au maire est finalement tombé à l'eau. Mais il n'est pas dit que ce sera la dernière tentative. La deuxième commune du pays constitue une priorité politique. Aussi, il faut s'attendre à des coups spectaculaires dans les prochains jours. Surtout lorsque les idées prônées par les frères de l'Alliance présidentielle sont loin de converger vers un même idéal. Au niveau local, la course au siège prime. Dans cette guerre de coulisses, le Front des forces socialistes reste aux aguets pour revenir aux premières loges. Ce parti qui a un grand électorat à Oran, ne s'aventure nullement vainement dans un quelconque scrutin. Prenant compte des expériences passées et de la gestion de la commune d'Oran, le FFS veut faire de son investiture à Oran son cheval de bataille, histoire de s'imposer, enfin, en dehors de son fief, la Kabylie.