L'Opep est préoccupée. La situation du marché pétrolier l'inquiète. Maintenir les décisions prises à Doha, réduire ou augmenter le plafond de production. Trois options qui seront au menu de la prochaine réunion qui se tiendra en septembre à Vienne. «Il y a trois options envisageables lors de la réunion de l'Opep: maintenir inchangées les décisions prises à Doha et à Abuja, augmenter l'offre ou la réduire», a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil. Lors de son passage, jeudi dernier à la Chaîne II, le ministre a écarté le recours à une éventuelle réduction. «Il y a une demande de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) d'augmenter l'offre», a-t-il dit. Or, cela ne confirme pas également d'aller vers une augmentation. «Nous pensons aussi que l'augmentation de la production n'est pas nécessaire et, en plus, elle ne donnera pas les résultats escomptés, parce que le goulot d'étranglement c'est l'insuffisance des capacités de raffinages», a-t-il affirmé. Pour le moment, pas d'augmentation de l'offre mondiale! D'ici le rendez-vous de Vienne, les membres auront du temps pour trancher. «Il est fort possible que l'organisation puisse réexaminer l'état du marché et prendre la décision nécessaire pour le stabiliser», estime le ministre. Pour lui, pomper plus de brut ne réglera pas le problème. Les quantités d'essence sont toujours insuffisantes, puisqu'il n'y a pas assez de raffineries. Ce qui pousse toujours les prix à la hausse. A qui profite cette situation? Evidemment aux producteurs. Cependant, ils sont ciblés par les consommateurs. Interrogé sur ce point, le ministre a souligné que les décisions prises par l'Opep à Abuja et à Doha d'augmenter l'offre «ont permis de stabiliser les marchés» au profit de tous les acteurs du marché pétrolier. Citant le cas du pétrole algérien, le Sahara Blend, M.Khelil a fait savoir que son prix avait atteint, entre le 1er et le 12 juin, un plafond de 72,95 dollars le baril (contre 65,78 dollars, au maximum en janvier), tiré notamment par le manque de capacités de raffinage, les tensions géopolitiques et l'instabilité au Nigeria. En attendant les décisions de l'Opep en septembre, Khelil estime que les prix vont rester à leur niveau actuel. Tant mieux pour les pays producteurs comme l'Algérie.