L'ouverture qui aura lieu dimanche matin, sera marquée par la remise du prix Ibn Batouta... A l'occasion de la tenue du premier séminaire des écrivains arabes en exil, M.Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque d'El Hamma, a animé, hier, un point de presse dévoilant ainsi le programme et les motivations de ce séminaire «extraordinaire» qui se tiendra à la Bibliothèque d'El Hamma du 24 au 28 juin. S'inscrivant dans le cadre de «Alger capitale de la culture arabe», cette manifestation, placée sous l'égide du président de la République, réunira près de 70 écrivains sur les 3000 qui existent de par le monde. «Le but est de rassembler ces écrivains arabes un peu dispersés dans le monde de manière à déterminer leur nombre, notre fierté..» Et de renchérir: «Il est temps de former un lobby des écrivains arabes. C'est une réalité incontournable». M.Amine Zaoui citera quelques noms de ces écrivains, partis s'exprimer sous d'autres cieux, à l'instar de Mohamed Dib, Assia Djebbar, Saâdi Youcef, exilé en Irak, des noms qui ont gagné en renommée et dont l'influence sur l'opinion publique est des plus évidentes. Aussi, il sera question à travers des séminaire de nous rappeler l'impact du pluralisme culturel et son efficience dans le monde, de penser à ces écrivains en termes d'évolution politique, culturelle, démocratique, etc. Résultat d'une véritable diversité culturelle. Seront représentés à ce séminaire, nous apprend-on, 25 pays de l'Europe et des Amériques dont l'Espagne, la France, la Suède, la Hollande, la Finlande, le Canada etc. ainsi que des écrivains de Tunisie, du Maroc, du Liban, de la Syrie etc..Une soixantaine de conférences sont au programme et auront trait, notamment aux différentes facettes de l'exil. Le 28 juin sera organisé la nuit de la poésie arabe à la Grotte même de Cervantès. Le 26 juin, un hommage sera rendu à l'écrivain, ami de l'Algérie, Jaques Berque, à la Bibliothèque de Frenda (Tiaret). Ce séminaire ne se cantonnera pas seulement sur la ville d'Alger, mais sortira pour aller toucher quelques villes du reste du pays comme Constantine, Skikda, Ouargla, Oran, Tiaret et Béchar. Il ira à la rencontre du public via des conférences, des lectures...«afin de créer un véritable dialogue national» dira Amine Zaoui. L'ouverture sera marquée, nous dit-on, par la remise du prix Ibn Batouta, par le Centre littéraire géographique...A cette occasion, une auteure femme sera honorée. Il s'agit de Selma El Khadraâ El Gioussi, amie de Edward Saïd notamment., pour son talent d'écrivaine et son combat pour la liberté de la presse et sa lutte pour la Palestine. Parallèlement à ce séminaire, seront exposés des livres, journaux, études, revues culturelles tous ayant trait au thème de l'exil. «Nous avons pensé à étudier les livres qui ont été traduits, non seulement en langue française et anglaise, mais donner plus la priorité à ces langues lointaines parfois inaccessibles comme l'allemand, le hollandais, l'italien..» a déclaré Amine Zaoui. Et de faire remarquer: «Ce n'était pas facile de réunir tout ces écrivains. Leur retour en Algérie sera davantage difficile pour eux..» Parmi les écrivains algériens qui seront présents à ce séminaire, on notera l'académicien Abdelkader Benarab, Farouk Youcef, Salim Bachi, Fadila Farouk...«Il n'y avait aucune exception. On a lancé des invitations à tout le monde. En même temps, on ne peut ramener tout le monde...» dira Amine Zaoui. Enfin, il est à souligner qu'une revue spécialisée en littérature du voyage et ayant trait à l'Algérie sera distribuée à l'occasion de ce séminaire. Un journal sur l'événement sera publié quotidiennement par la Bibliothèque nationale. Intitulé Awrak El Mahedjer, il sera édité en six numéros. Les écrivains absents prendront part, également, à la rédaction de ce journal en y publiant leur communication.