Le Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales a annoncé un préavis de grève lors d'une assemblée générale tenue mercredi dernier au CHU Mustapha. Les médecins de rang magistral menacent donc de débrayer au niveau des hôpitaux, mais aussi à l'université afin d'amener la tutelle à geler le décret relatif à l'incompatibilité du travail complémentaire avec la chefferie de service et d'unité ainsi que la revalorisation des indemnités d'intéressement. Le bureau syndical a tenu aussi à exposer le compte rendu de la rencontre l'ayant réuni mardi dernier avec le premier responsable du secteur. A ce sujet, il a été annoncé la revalorisation de la prime de renonciation de l'activité complémentaire à 24.000 DA. Par ailleurs, de nouvelles dispositions vont être introduites sur les arrêtés d'application des décrets en question. Il s'agit de prime abord de permettre aux chefs de service et d'unité d'exercer, au-delà des horaires réglementaires, le travail complémentaire. Ce dernier pourra aussi être pratiqué sur site. La révision du statut des enseignants en sciences médicales ainsi que celui des établissements médicaux était aussi à l'ordre du jour de la rencontre avec le ministre de la Santé ayant exprimé son soutien «à notre revendication visant à accorder un statut spécifique aux hospitalo-universitaires. Ce ne sont que des promesses. Nous voulons des engagements», avance un chef de service présent à l'AG. Un avis qui, faut-il le préciser, reflète l'opinion de tout le corps. Jugeant «insuffisants» les résultats de la rencontre avec Aberkane et ave on des plus virulents, un intervenant dira: «Nous exigeons du ministre des excuses pour avoir insulté la profession lors de ses déclarations à la presse et durant le Conseil de gouvernement.» Il est à noter aussi qu'une divergence de positions a été ressentie lors de cet AG. En effet, les professeurs ne pratiquant pas le travail complémentaire ont exprimé une satisfaction quant aux dernières mesures prises par le ministre de la Santé en précisant qu'elles «sont négociables». Une position qui a suscité la contestation du reste. «Il faut faire preuve de solidarité afin d'aboutir à nos revendications», estiment-ils. La grève demeure donc, selon le syndicat, comme un moyen de pression. Aucune date n'a été annoncée sur ce probable débrayage qui, à en croire les syndicalistes, ne devra pas dépasser les trois jours et ne touchera pas le service des Urgences.