Quelles en sont les motivations ? Un responsable de l'analyse des eaux au niveau du centre sanitaire de Oued El-Abtal ainsi qu'un agent exerçant à la pharmacie du secteur viennent d'être inculpés pour homicide volontaire par empoisonnement, à la suite de l'enquête qui a été déclenchée après le décès des sept bébés, le 23 décembre dernier au niveau dudit centre. Le communiqué rendu public jeudi par la cour de Mascara précise que des analyses spécifiques ont révélé la présence d'un produit toxique appelé SFB, destiné à l'analyse des eaux dans la substance de vaccin contre la rougeole injecté aux victimes. Le flacon suspect, cite le communiqué, a été ret-rouvé dans une poubelle du centre de santé de Oued El-Abtal. Le parquet de Tighennif a ouvert une enquête contre un agent exerçant à la pharmacie du secteur sanitaire de la commune et deux autres fonctionnaires du centre en question. Ils ont été tenus pour responsables de la disparition du produit SFB et de la falsification des documents. Les agents ont été inculpés pour faux en écriture administrative et usage de faux et placés en détention provisoire par le magistrat instructeur. Le communiqué n'en dira pas davantage. En tout état de cause, cette révélation met à nu, de prime abord, une négligence malheureusement assassine dans la gestion du dispensaire de Oued El-Abtal. Elle écarte définitivement la thèse évoquée par certains concernant la péremption du vaccin. Situation ayant amené, rappelons-le, le ministère de la Santé à interdire pour une courte durée toute vaccination à travers le territoire national. L'on rappelle, enfin, qu'au lendemain du drame, les familles des victimes avaient évoqué la piste criminelle. Deux techniciens de la santé du secteur de Tighennif ont été interpellés. Le juge d'instruction a entendu aussi, en qualité de témoins, deux infirmières qui étaient de service le jour du drame.