Approché hier, Me Bourayou dira: «C'est la première fois que la justice, aujourd'hui, se penche sur le dossier du séisme». Cependant «elle ne le fait pas pour uniquement asseoir la responsabilité sur les seuls entrepreneurs», car poursuivra-t-il, c'est la responsabilité de l'Etat, notamment en matière. «d'urbanisme, de construction et d'aménagement du territoire», expliquera Bourayou s'agissant des responsabilités politiques. «Ces dernières n'ont jamais été identifiées, à ce jour», selon notre interlocuteur et d'ajouter «croire que, c'est une affaire d'entrepreneurs, c'est dévier le problème». Plus précis, il affirmera: «le problème c'est l'ampleur des dégâts et plus il s'agit d'une affaire évidemment politique». Toutefois, se montrant rassurant et optimiste, Me Bourayou indiquera qu'il est peut-être impensable que la justice s'est saisi du dossier pour uniquement porter le chapeau aux entrepreneurs. A une question de savoir comment situera les responsabilités, l'avocat répondra en ces termes: «c'est au tribunal de les situer, et nous sommes là pour les corriger». Aussi sur sa lancée, Bourayou établi une comparaison entre le dossier du séisme et l'affaire El Khalifa «S'il y a responsabilité, il ne faut pas qu'elle soit endossé par les entrepreneurs, pour dire, en fin de compte, c'est comme l'affaire El Khalifa», puisque «on va juger un système de fonctionnement d'un Etat, sur le plan technique des choses». A propos de l'exigence des avocats relative à la présence des deux ministres, Bourayou dira «Pourquoi pas», dans le sens où «aujourd'hui, nous faisons un bilan et une évaluation de toutes les politiques d'aménagement et construction d'habitat et ce, depuis l'indépendance». En conclusion, Me Bourayou indiquera que «nous construisons à une vitesse effrénée sans projection urbanistique ou projection d'aménagement du territoire». Enfin, dans ce contexte, Bourayou cite l'exemple de la nouvelle cours d'Alger sans parking, lequel, au yeux de l'avocat, est une projection importante.